Il y a des jours où tu te lèves, et tu te demandes pourquoi. Pourquoi encore. Pourquoi te forcer à mettre un pied devant l’autre, quand tout en toi crie que tu n’en peux plus. Tu respires, mais tu n’es pas vivant. Tu souris, mais c’est mécanique. Tu parles, mais t’as l’impression que personne n’écoute vraiment. T’as le cœur lourd, l’âme fatiguée, et l’impression que chaque geste du quotidien est une montagne à gravir. Tu fais semblant, tu fais bonne figure, mais au fond, tu ne ressens plus rien. Juste un vide, un poids invisible que personne ne voit. Et tu te demandes si tu vas tenir encore longtemps comme ça.
Et tu te demandes si t’es pas juste en train d’exister, au lieu de vivre. Si t’es pas en train de t’éteindre à petit feu, sans que personne s’en rende compte. Tu regardes les autres rire, avancer, rêver… et toi, tu cherches juste un peu d’air. Juste un peu de silence intérieur, un souffle, un apaisement. Tu voudrais que le monde ralentisse, juste un instant, pour te laisser reprendre vie de l’intérieur. Et peut-être même, au fond, tu espères encore qu’un simple mot, une phrase, une main tendue puisse tout changer. Juste assez pour ne pas sombrer tout à fait.
Tu n’as pas besoin de justifier ta douleur
Tu sais, ce que tu ressens, ce n’est pas une faiblesse. Ce n’est pas un caprice, ni une crise passagère. C’est une tempête silencieuse qui t’épuise de l’intérieur. Une fatigue qui ne se voit pas, mais qui te ronge. Et tu n’as pas à prouver que tu souffres « assez » pour que ce soit légitime. Tu n’as pas besoin d’expliquer chaque larme, chaque insomnie, chaque moment où tu te retiens d’exploser. Le simple fait de tenir debout alors que t’as envie de tout lâcher, c’est déjà un acte de courage que personne ne voit. Un acte que tu fais en silence, jour après jour, sans reconnaissance, sans médaille. Et pourtant, il est immense.
Tu crois que t’es cassé, mais t’es juste fatigué
Fatigué d’être fort pour tout le monde. Fatigué de te battre contre toi-même. Fatigué de sourire quand t’as juste envie de t’effondrer. Fatigué de prétendre que tout va bien, quand tout va mal à l’intérieur. Tu ne demandes pas grand-chose. Juste un peu de paix. Un peu de calme dans le chaos. Un endroit où tu n’as pas à faire semblant. Où tu peux poser ton masque sans avoir peur d’être jugé. Un espace où tu peux enfin respirer sans te sentir de trop, sans devoir cacher ton mal-être. Et ce besoin-là, il est profondément humain. Il ne fait pas de toi quelqu’un de faible. Il fait de toi quelqu’un de vivant.
Tu n’es pas seul, même si tu le ressens
Ce sentiment d’isolement, il te fait croire que personne ne peut comprendre. Que personne ne ressent ce que tu ressens. Que t’es juste une anomalie dans un monde qui continue à tourner sans toi. Mais la vérité, c’est que beaucoup vivent la même chose en silence. Beaucoup se lèvent chaque jour avec un poids dans la poitrine, un vide dans le ventre, un brouillard dans la tête. Tu n’es pas bizarre. Tu n’es pas défectueux. Tu n’es pas de trop. Tu es juste humain. Et parfois, être humain, ça fait mal. Ça brûle de l’intérieur. Mais ça ne veut pas dire que c’est la fin. Parfois, c’est juste une traversée. Une phase sombre qui finit par laisser entrer une lumière nouvelle.
Tu n’as pas besoin de voir loin, tu as juste besoin de tenir aujourd’hui
Ne pense pas à demain. Pense juste à maintenant. À cette minute. Respire. Bois un verre d’eau. Écris ce que tu ressens. Va marcher dix minutes. Parle à quelqu’un. Pleure s’il le faut. Fais quelque chose de minuscule, mais qui te ramène à toi. Ce n’est pas dans les grandes décisions que tu retrouves la lumière. C’est dans les petits gestes simples qui te rappellent que tu es encore là. Que tu existes. Que tu as encore le droit d’exister, même sans être au top. Même en morceaux. Même dans l’épuisement. Tu n’as pas besoin d’aller vite. Tu as juste besoin d’avancer, lentement, mais sûrement.
Ce n’est pas ta fin. C’est juste un passage
Même si tu n’y crois pas aujourd’hui, tu traverses quelque chose qui passera. Tout ne redeviendra peut-être pas parfait. Mais un jour, tu verras clair là où tout est flou. Un jour, tu sentiras à nouveau ce petit truc en toi qui veut continuer. Ce souffle léger qui revient sans prévenir. Et ce jour-là, tu repenseras à maintenant… et tu comprendras que tenir, c’était déjà une victoire. Tu verras que ta douleur d’aujourd’hui aura semé des graines que tu ne vois pas encore, mais qui germeront plus tard. Et rien que pour ça, ça vaut la peine de ne pas lâcher maintenant.
Ne t’abandonne pas
Tu n’as pas besoin d’être fort. Tu n’as pas besoin d’être productif. Tu n’as même pas besoin d’aller bien. Tu as juste besoin de ne pas t’abandonner. De ne pas te tourner le dos. De ne pas croire que tu ne comptes pas. Un pas après l’autre. Une heure après l’autre. Tu mérites mieux que l’oubli de toi-même. Tu mérites un monde où tu ne te perds plus pour les autres. Et ce monde-là, il commence quand tu décides, même doucement, de revenir à toi. Même si c’est fragile. Même si tu avances en tremblant. L’essentiel, c’est que tu continues d’avancer.
Si ce texte t’a parlé, relis-le autant de fois que tu en as besoin. Parce qu’il y a des moments où t’as juste besoin d’un rappel. Un rappel que tu comptes, même quand tu ne le vois plus. Un rappel que tu n’es pas seul. Un rappel que ton existence, même fatiguée, a encore une valeur immense. Et parfois, ce simple rappel peut devenir une ancre. Une force discrète qui te tient quand tout semble flou. Ce n’est pas un miracle. Ce n’est pas une solution magique. Mais c’est peut-être ce premier souffle dont tu avais besoin pour ne pas lâcher complètement.
Et si tu veux aller encore plus loin dans ce chemin vers toi, tu trouveras aussi beaucoup de réponses dans les 52 exercices pour te reconnecter à toi-même. Prends soin de toi. Vraiment. Même un petit geste. Même un moment de pause. Même un souffle conscient. Tout ce que tu fais pour te préserver compte. Et tu mérites cette attention, même dans tes jours les plus sombres.
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