Ce n’est pas l’amour si tu dois t’oublier pour le mériter

Il y a des relations qui t’élèvent, qui t’inspirent, qui t’aident à devenir une version plus épanouie de toi-même. Et puis il y a celles qui te vident à petit feu. Tu sais, celles où tu fais tout pour que l’autre t’aime, au point d’oublier qui tu es vraiment. Tu veux bien faire, tu veux que ça dure, tu t’investis à fond… sauf que plus tu avances, plus tu te perds. Tu ne sais plus si ce que tu ressens est légitime, tu ne sais plus si c’est toi qui exagères ou si c’est lui ou elle qui te tire vers le bas. Et c’est là que ça devient dangereux : quand tu commences à douter de ton propre bon sens.

Parce que oui, parfois, tu crois aimer quelqu’un… mais en réalité, tu es juste en train de t’accrocher à une version de toi qui croit que l’amour se mérite dans la douleur. Et je vais te le dire franchement : ce n’est pas ça, l’amour. L’amour, le vrai, ne te demande pas de t’éteindre pour exister dans le regard de l’autre. Il ne te pousse pas à t’oublier pour espérer un peu d’attention.

Quand aimer devient synonyme de s’effacer

Au début, tu veux juste que ça fonctionne. Tu veux montrer que tu es investi·e, que tu tiens à l’autre, que tu es prêt·e à faire des efforts. Et c’est légitime. Toute relation saine demande de l’implication. Mais ce n’est plus sain quand tu commences à gommer des parties de toi, quand tu commences à te taire pour éviter les conflits, quand tu t’excuses pour des choses que tu n’as même pas faites, juste pour garder une paix fragile.

Tu changes ta manière de parler, ta façon d’agir, parfois même ton apparence ou tes fréquentations. Tu veux être celle ou celui qui convient. Celui qui mérite d’être aimé. Tu crois que c’est de l’amour, mais c’est de l’adaptation constante, une négation progressive de ton identité. Tu ne construis pas une relation : tu te déconstruis toi-même. Et à force de te tordre dans tous les sens pour que ça marche, tu finis par ne plus savoir ce que tu veux, ce que tu aimes, ce que tu ressens vraiment.

Pourquoi on reste ? Parce que partir fait encore plus peur

Tu pourrais partir, oui. Tu pourrais tout envoyer valser, dire stop, claquer la porte. Mais tu ne le fais pas. Et non, ce n’est pas parce que tu es faible. C’est parce que tu as peur. Peur d’être seul·e. Peur de regretter. Peur de ne plus jamais retrouver quelqu’un. Peur, surtout, de te regarder en face et de réaliser que tu t’es oublié·e pendant tout ce temps. Et cette prise de conscience-là… elle est brutale.

Alors tu restes. Parce qu’il y a encore des bons moments. Parce qu’il ou elle “n’est pas toujours comme ça”. Parce que tu crois que ça va passer, que c’est juste une période, qu’avec un peu plus d’efforts, de patience ou d’amour, ça ira mieux. Tu t’accroches aux miettes en espérant le festin. Mais à un moment, il faut être honnête : ce que tu appelles espoir, c’est souvent juste une peur bien déguisée. Et cette peur-là, elle t’empêche de vivre. Elle t’empêche de respirer. Elle t’empêche de revenir à toi.

L’amour ne devrait jamais t’apprendre à te taire

L’amour, le vrai, ne t’apprend pas à te faire petit·e. Il ne t’apprend pas à minimiser ce que tu ressens. Il ne te demande pas d’être une version filtrée de toi-même pour convenir. Ce n’est pas de l’amour si tu dois marcher sur des œufs. Ce n’est pas de l’amour si tu dois t’excuser d’avoir des besoins. Ce n’est pas de l’amour si tu dois supplier pour être entendu·e.

Un amour sain te donne de l’espace, pas des chaînes. Il te respecte même quand tu n’es pas d’accord. Il ne t’invalide pas. Il ne fait pas de tes émotions une faiblesse. Il ne te punit pas avec le silence. Il ne te manipule pas avec la culpabilité. Il ne joue pas avec ta peur de perdre. Il te rend plus toi, pas moins. Et si tu dois constamment te contrôler pour ne pas déranger… alors tu n’es pas aimé·e, tu es tenu·e sous contrôle émotionnel.

Ce que tu crois être de l’amour est parfois une blessure non réglée

On confond souvent l’amour avec la familiarité. Si tu viens d’un environnement où tu as dû te battre pour exister, tu vas chercher l’amour dans des endroits où tu dois encore te battre. C’est ce qu’on appelle la répétition des schémas. Tu veux être choisi·e par quelqu’un qui ne te choisit jamais vraiment, parce que tu crois qu’un jour, ça va “réparer” ce manque que tu traînes depuis toujours.

Mais ça ne répare rien. Au contraire, ça rouvre la blessure encore et encore. Et plus tu t’entêtes, plus tu t’abîmes. Tu ne peux pas guérir en t’exposant sans cesse à ce qui te détruit. Tu ne peux pas t’aimer si tu continues à rester là où tu n’es jamais vraiment vu·e. Et surtout : tu ne peux pas construire quelque chose de sain avec quelqu’un qui te demande de t’abandonner pour rester.

Tu crois que c’est l’amour qui te manque. Mais c’est toi.

Ce qui te manque, ce n’est pas cette personne. Ce n’est pas cette relation. Ce n’est même pas le fait d’être en couple. Ce qui te manque, c’est toi. Ton feu, ton intuition, ta légèreté, ton espace. Ce que tu veux retrouver, ce n’est pas un “nous” à tout prix. C’est le droit d’être toi sans avoir à lutter. Et ça, personne ne peut te le redonner à part toi-même.

Alors oui, ça fait peur. Parce qu’au début, quand tu te retrouves face à toi-même, il y a un vide. Un silence. Une solitude. Mais ce n’est pas un gouffre. C’est une respiration. C’est un espace neuf. Et ce que tu vas y reconstruire, ce sera solide, vrai, aligné. Et surtout : ça ne dépendra plus du regard de l’autre.

Tu n’as pas besoin de devenir quelqu’un d’autre. Tu as besoin de te retrouver

Arrête de croire qu’il faut te transformer pour être aimé·e. T’as pas besoin d’être plus séduisant·e, plus fort·e, plus détaché·e, plus “cool”. Tu n’as pas besoin de devenir une version idéalisée de toi-même. T’as juste besoin de te reconnecter à celle ou celui que t’étais avant qu’on te fasse croire que tu n’étais pas suffisant·e.

Ce travail-là, il est doux, profond, inconfortable parfois, mais libérateur. C’est pas une performance. C’est une reconnexion. Et si tu sens que t’as besoin d’un coup de pouce pour ça, j’ai quelque chose pour toi.

Tu veux poser les premières pierres ?

Si tu veux passer de la survie affective à l’amour vrai, celui qui ne demande pas que tu t’abandonnes, je te recommande ces 7 exercices puissants pour manifester l’amour que tu mérites vraiment.

Ils ont été conçus par Francis Machabée, un expert que je trouve profondément humain, et qui a cette capacité rare à te guider vers toi, sans pression, sans discours vide, juste avec une clarté qui fait du bien. Ces exercices, c’est pas de la magie, mais ça peut créer un vrai déclic. Et parfois, c’est tout ce dont on a besoin pour changer de trajectoire.

Ce n’est pas l’amour qui fait mal. C’est ce qu’on accepte au nom de l’amour

Tu n’es pas trop. Tu n’es pas fragile. Tu n’es pas naïf·ve. Tu as juste cru qu’il fallait se sacrifier pour être aimé·e.

Mais maintenant tu sais. Tu sais que l’amour, le vrai, ne te demande pas de t’oublier. Qu’il ne t’abîme pas. Qu’il ne te fait pas douter de ta valeur.

Et surtout, qu’il ne t’impose jamais de choisir entre l’autre… et toi-même. Alors reprends ta place. Reviens à toi. Redeviens entier·e.

Pas pour prouver quoi que ce soit à qui que ce soit. Mais parce que tu le mérites. Et la prochaine fois que quelqu’un t’aime, ce sera pour qui tu es, pas pour le rôle que tu joues.

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Par Gabriel Tellier

Gabriel Tellier bouscule les certitudes et pousse à l’action. Avec un regard lucide et des conseils concrets, il aide à mieux comprendre ses blocages, à se remettre en question et à avancer vers une vie plus épanouissante.