Tu ne guériras jamais si tu continues à courir après ceux qui t’ont blessé

On a tous fait ça. Renvoyé un message qu’on n’aurait pas dû. Espéré un appel qui ne viendrait jamais. Excusé l’inexcusable. Juste pour sentir, un instant, qu’on comptait encore un peu.

Tu veux guérir ? Alors arrête de courir après ceux qui t’ont blessé.

Parce que oui, c’est violent. Mais c’est vrai.

Tu ne peux pas te reconstruire en t’accrochant à ceux qui t’ont détruit. Tu ne peux pas te relever en rêvant que celui qui t’a mis à terre revienne te tendre la main.

T’accrocher à eux, c’est retarder ta guérison. C’est te reblesser, encore et encore, en appelant ça de l’amour, de la loyauté ou du pardon.

Et ce schéma, tu l’as peut-être répété plusieurs fois, sans même t’en rendre compte. Parce qu’au fond, ce n’est pas juste la personne que tu poursuis… c’est une part de toi qui cherche à être validée. À être reconnue. À être enfin vue et aimée, pour de vrai.

Et ça commence tôt. Parfois dès l’enfance. Quand tu grandis en te disant que pour mériter l’amour, il faut être gentil. Patient. Silencieux. Compréhensif, même quand ça fait mal. Alors tu reproduis ce schéma à l’âge adulte. Tu t’accroches à ceux qui te blessent, parce que c’est tout ce que tu connais. Mais maintenant, tu as le droit de choisir autre chose.

Tu as le droit d’apprendre à aimer sans t’écraser. À exister sans supplier. À guérir sans attendre une permission.

1. Non, ce n’était pas de l’amour. C’était de la dépendance

Quand quelqu’un te déchire, t’humilie, t’ignore, te manipule, et que tu reviens quand même… Ce n’est pas de l’amour. C’est un besoin. Un vide. Une obsession.

Et tant que tu confonds les deux, tu restes prisonnier.

Tu peux avoir des sentiments pour quelqu’un et quand même devoir t’en éloigner. Parce que cet amour-là, il ne te construit pas. Il te détruit.

Tu peux ressentir un manque, sans que ce manque soit la preuve que tu dois y retourner. C’est juste ton système nerveux qui panique. Ton cœur qui réclame une drogue qu’on lui a injectée trop longtemps.

Mais ce n’est pas de l’amour. Et surtout, ce n’est pas sain.

Et je sais que tu veux croire que ce lien a du sens. Que ce que vous avez vécu n’était pas que douleur. Mais tu ne peux pas guérir en idéalisant la personne qui t’a détruit. Tu dois accepter que ce lien t’a fait mal, même si parfois il t’a aussi fait du bien. Tu dois choisir ce qui te fait grandir, pas ce qui te fait retomber.

Ce n’est pas parce qu’une personne te manque qu’elle mérite de revenir dans ta vie. Le manque, ce n’est pas un critère de vérité. C’est un signal de dépendance.

2. Tu cherches une validation là où tu n’auras jamais de reconnaissance

Tu veux qu’il ou elle reconnaisse qu’il t’a fait mal. Qu’il s’excuse. Qu’il regrette. Qu’il voie ce que t’as enduré.

Mais il ne le fera pas. Ou alors, pas comme tu l’espères. Pas avec la sincérité que tu mérites.

Et même s’il le faisait, est-ce que ça te guérirait vraiment ? Ou est-ce que tu veux juste que quelqu’un valide ta douleur, pour que tu n’aies plus à la porter seul(e) ?

Ton apaisement ne viendra pas d’une explication. Il viendra d’une décision : celle d’arrêter d’attendre quoi que ce soit de quelqu’un qui t’a détruit.

La vérité, c’est que la reconnaissance que tu cherches, elle doit venir de toi. C’est à toi de dire : « Ce que j’ai vécu était injuste. Ma douleur est légitime. » Même si personne ne te le dit. Même si personne ne s’excuse. Tu n’as pas besoin d’eux pour valider ce que tu ressens. Tu as juste besoin de toi.

Et si aujourd’hui, tu te sens encore enchaîné à cette attente, c’est peut-être que tu n’as jamais appris à te valider toi-même. Mais bonne nouvelle : ça s’apprend. Et chaque fois que tu reconnais ta propre douleur, que tu t’écoutes avec bienveillance, tu reprends du pouvoir.

3. Tu veux qu’il change ? Mais il ne changera pas.

Tu restes parce qu’au fond, t’espères encore. Qu’il va ouvrir les yeux. Qu’il va réaliser. Qu’il va changer.

Mais réveille-toi : les gens ne changent pas parce que tu les aimes fort. Ils changent parce qu’ils décident de le faire. Et souvent, ils ne le font pas.

Plus tu restes, plus tu t’oublies. Et plus tu t’oublies, plus tu t’enchaînes.

Aimer quelqu’un ne veut pas dire le sauver. Surtout pas quand tu dois te perdre pour y arriver.

Et chaque jour où tu restes dans l’attente qu’il change, tu sacrifies un bout de toi. Ton énergie, ton temps, ta joie. C’est un investissement qui ne rapporte rien, sauf plus de douleur. Et tu mérites tellement mieux que ça.

Tu mérites d’aimer quelqu’un qui te choisit aussi. Qui n’a pas besoin de te perdre dix fois pour se réveiller. Qui ne joue pas avec ton cœur comme avec un interrupteur. L’amour, le vrai, ne te fait pas douter de ta valeur.

4. Tu crois que t’es fort(e) en encaissant. Mais en vrai, tu t’abîmes

On t’a appris que pardonner, c’est noble. Que revenir, c’est courageux. Que comprendre l’autre, c’est être une belle personne.

Mais on t’a pas appris que te protéger, c’est vital.

T’es pas plus fort(e) parce que tu restes. T’es pas plus sage parce que tu doutes de toi au lieu de douter de l’autre.

Parfois, le vrai courage, c’est de dire stop. Même si t’as encore des sentiments. Même si t’espères encore un miracle. Même si t’as peur d’être seul(e).

Ce n’est pas égoïste de te choisir. C’est indispensable. Et si on t’a appris le contraire, alors il est temps de désapprendre. Parce que t’as le droit de dire : « Ça me détruit, donc j’arrête. »

Et peut-être que ça te fera mal. Mais ce ne sera pas la même douleur. Ce ne sera plus une douleur subie, mais une douleur de libération. Une douleur qui soigne. Qui nettoie. Qui ouvre une autre voie.

5. Tu ne peux pas guérir dans le même environnement qui t’a brisé(e)

C’est comme essayer de respirer dans l’eau. Tu luttes, tu te débats, tu bois la tasse… mais tu ne respires jamais vraiment.

Il faut que tu sortes. Du lien, de l’attente, de l’espoir qui t’étouffe.

C’est pas facile, non. C’est même parfois déchirant. Mais c’est la seule voie vers une vraie paix.

Parce que tant que tu restes dans l’espoir que l’autre change, tu refuses de te donner ce que tu cherches chez lui : du respect, de la considération, de l’amour.

Et ta guérison commence exactement là. Quand tu arrêtes de chercher dehors ce que tu dois te donner dedans.

Choisir de partir, ce n’est pas abandonner. C’est se choisir. C’est dire : « Mon bien-être passe avant ton indifférence. » Et cette phrase, tu dois pouvoir te la répéter chaque fois que le doute revient.

Tu mérites mieux. Mais surtout : tu mérites toi.

Tu mérites de te retrouver. De ne plus dépendre de quelqu’un pour sentir que tu as de la valeur. Tu mérites de te reconstruire, sans attendre qu’on te tende la main. Tu mérites une vie où t’as pas besoin de mendier l’amour.

Tu mérites d’être libre. D’aimer sans souffrir. De te réveiller un matin en te sentant entier(e), sans avoir à espérer un message, une excuse, un regard.

Et si tu sais pas par où commencer… commence par toi.

Regarde ces 7 exercices pour manifester l’amour que tu mérites.
C’est doux, puissant, et ça pourrait bien te ramener à toi.

Tu peux arrêter de courir. C’est le moment de rentrer chez toi. À l’intérieur.

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Par Gabriel Tellier

Gabriel Tellier bouscule les certitudes et pousse à l’action. Avec un regard lucide et des conseils concrets, il aide à mieux comprendre ses blocages, à se remettre en question et à avancer vers une vie plus épanouissante.