Tu sais, il y a quelque chose de terrible qui se passe souvent dans les relations, et ça ne fait pas toujours de bruit, ça ne crie pas, ça ne casse pas tout d’un coup. Non, c’est beaucoup plus sournois que ça. Ça s’installe tranquillement, ça te gruge de l’intérieur, jusqu’au jour où tu te rends compte que t’es plus tout à fait toi-même. Et ça commence toujours de la même manière : quand t’es avec quelqu’un qui, sans même s’en rendre compte parfois, te fait douter de ta propre valeur.
Parce qu’au fond, le vrai problème dans certaines relations, ce n’est pas qu’il y a des hauts et des bas, des disputes ou des désaccords, ça, c’est normal, ça fait partie de la vie à deux. Le vrai problème, c’est quand tu passes plus de temps à essayer de prouver que tu mérites d’être aimé(e) qu’à simplement être toi-même. C’est quand tu te mets à marcher sur des œufs, à réfléchir à chaque mot, à chaque geste, parce que t’as peur de déranger, de déplaire ou de ne pas être “assez”.
Et c’est ça le drame. Parce que l’amour, le vrai, celui qui fait du bien, celui qui construit au lieu de détruire, c’est jamais censé te faire douter de toi. Ceux qui t’aiment vraiment, sincèrement, profondément… ils te font jamais douter de ta valeur. Jamais. Ils peuvent être imparfaits, ils peuvent faire des erreurs, mais une chose est sûre : ils ne te laissent pas t’oublier ou te rapetisser pour avoir une place dans leur vie.
Quand l’amour te fait perdre confiance
Il y a des relations qui t’éteignent lentement, sans cris, sans violence, sans grandes disputes. Juste des petites remarques ici et là. Juste des silences pesants. Juste des attitudes qui te font sentir que quoi que tu fasses, ce n’est jamais suffisant. Et petit à petit, tu deviens quelqu’un que t’es pas censé(e) devenir. Quelqu’un qui doute. Quelqu’un qui se remet en question non pas pour évoluer, mais pour survivre dans une relation où il faut toujours mériter l’attention, l’amour ou le respect de l’autre.
Parce que oui, aimer quelqu’un, ce n’est pas jouer au jeu de « regarde comme je suis parfait(e), regarde comme je fais tout bien ». Aimer, c’est pouvoir être soi-même. Brut. Authentique. Avec ses beautés, mais aussi avec ses failles, ses erreurs, ses doutes. Et jamais, au grand jamais, ça ne devrait devenir un combat pour exister.
Les signes qui ne mentent pas
Alors regarde ta relation en face. Pose-toi les vraies questions. Pas celles qui arrangent, pas celles qui dépendent de ce que l’autre te dit. Les vraies. Celles qui te forcent à regarder ton quotidien avec lucidité et honnêteté. Parce qu’il y a des signes qui ne trompent pas, même quand on veut les ignorer, même quand on essaye de se convaincre que ça va passer, que ça va changer.
- Est-ce que tu peux parler librement sans avoir peur d’être jugé(e) ou ridiculisé(e) ?
- Est-ce que tu peux dire ce que tu ressens, sans avoir à tourner sept fois ta langue dans ta bouche par peur de sa réaction ?
- Est-ce que tu te sens sécurisé(e), apaisé(e), à ta place, ou est-ce que tu vis toujours avec ce stress silencieux, cette impression de marcher sur un fil tendu ?
- Est-ce que tu as le droit d’être imparfait(e) sans que ça devienne un problème, un reproche, un poids ?
- Est-ce que tu sens que ta présence est un cadeau ou une charge, quelque chose qu’on accueille avec le coeur ou quelque chose qu’on tolère par habitude ?
Parce qu’à la fin de la journée, l’amour, c’est pas censé te faire sentir invisible. C’est pas censé te faire sentir de trop. C’est pas censé te faire sentir à côté de ta propre vie, comme un figurant dans ton propre film, comme quelqu’un qui se fait tout petit pour exister juste assez sans jamais trop déranger.
Choisir de ne plus accepter moins que ce que tu mérites
Et un jour, tu vas te lever et tu vas te rendre compte que t’en as assez. Assez de te sentir petit(e) dans ta propre histoire. Assez de devoir mériter chaque sourire, chaque geste d’affection, chaque regard un peu tendre. Assez de te contenter du strict minimum, alors que toi, quand t’aimes, tu donnes tout. Parce qu’aimer, ce n’est pas courir après quelqu’un en espérant être enfin vu(e), être enfin choisi(e), être enfin suffisant(e).
Aimer, c’est pouvoir se tenir debout, entièrement soi-même, et savoir que l’autre est là parce qu’il le veut, pas parce qu’il y est forcé ou par confort. Tu mérites d’être avec quelqu’un qui ne te fait pas sentir que tu dois constamment faire tes preuves. Quelqu’un pour qui ta simple existence est déjà un cadeau. Quelqu’un pour qui tu n’as pas à devenir moins pour espérer avoir plus.
Retrouver ta valeur avant tout
Et si t’as l’impression que t’es en train de te perdre, de t’oublier, de devenir minuscule dans une relation qui devrait justement te grandir, alors il est peut-être temps de revenir à l’essentiel. De revenir à toi. De te rappeler que t’as de la valeur. Pas une valeur qui dépend du regard de l’autre. Pas une valeur qui existe seulement si tu fais tout parfaitement. Mais une valeur qui est là. Une valeur qui est tienne. Une valeur qui est non-négociable.
Parce que oui, l’amour, le vrai, existe. Mais il commence toujours par le respect de soi, par l’estime de soi, par la certitude que tu mérites d’être aimé(e) sans avoir à te diminuer. Jamais. Parce que l’amour, ce n’est pas se perdre. C’est se trouver à deux, sans jamais avoir à se renier.
Si tu veux commencer à te choisir pour de vrai
Si aujourd’hui tu sens que t’as besoin de te reconnecter à toi, de rebâtir ton estime, de retrouver ton axe intérieur, je te recommande sincèrement les 52 exercices pour te reconnecter à toi-même, créés par Francis Machabée, une personne que je trouve sincèrement inspirante, et un expert reconnu en psychologie positive. Pas des trucs magiques, pas des recettes toutes faites. Mais des outils concrets, humains, profonds, pour recommencer à te choisir. Pour de vrai. Parce que personne ne le fera à ta place. Et parce que tu le mérites.
Et si jamais t’as envie de lire un texte encore plus direct, plus cash, sans détour… je t’en avais justement écrit un dans cet esprit-là. Il s’appelle « Si quelqu’un te fait douter de ta valeur, il n’a rien à faire dans ta vie ». C’est pas doux. C’est pas tranquille. Mais parfois, c’est exactement ce qu’on a besoin de lire pour se réveiller.