Si tu as toujours peur qu’on t’abandonne… lis ça.

Tu vis chaque début de relation avec espoir. Tu veux que ça marche, tu veux aimer sans retenue, te laisser aller à quelque chose de vrai. Mais derrière cet élan sincère, il y a cette peur sourde, collée à ta peau. Elle ne parle pas fort, mais elle est toujours là : et s’il ou elle partait ? Et si tu n’étais pas assez ? Et si on te laissait tomber, comme d’autres l’ont fait avant ?

Alors tu donnes beaucoup. Tu t’adaptes, tu fais attention, tu observes chaque détail. Un message lu mais pas répondu, et tu doutes. Un silence un peu plus long que d’habitude, et tu paniques. Tu veux être aimé, mais tu ne te sens jamais en sécurité. Et ce paradoxe, c’est ce qui te bouffe de l’intérieur. Parce que plus tu veux que ça marche, plus tu ressens que ça t’échappe.

1. Comprendre d’où vient cette peur

La peur de l’abandon, ce n’est pas un simple manque de confiance. C’est une blessure émotionnelle souvent ancienne, souvent invisible. Elle vient de l’enfance, d’un parent absent, instable ou émotionnellement froid. Ou peut-être d’un moment où tu t’es senti trahi, remplacé, oublié. Le corps enregistre ces douleurs et l’inconscient les rejoue encore et encore dans tes relations.

Ce n’est pas un caprice, ni un défaut de caractère. C’est un mécanisme de survie. Ton système nerveux a appris que l’amour n’était pas sûr, qu’il pouvait disparaître d’un jour à l’autre. Alors tu développes des stratégies pour ne pas revivre ça : être parfait, être indispensable, ne jamais déplaire. Mais au lieu de te protéger, ces stratégies finissent par t’épuiser… et souvent, faire fuir l’autre.

2. Ces schémas qui se répètent sans fin

Tu crois que tu “choisis mal”, que tu n’as pas de chance. Mais en réalité, tu répètes. Tu es attiré.e par des personnes qui ne sont pas vraiment disponibles, émotionnellement absentes, ou ambiguës. Pourquoi ? Parce que ton inconscient connaît ce terrain. C’est douloureux, mais familier. Il te fait rejouer les mêmes scènes, dans l’espoir de les réparer.

Et même quand tu rencontres quelqu’un de sain, tu peux saboter. Tu doutes, tu testes, tu demandes des preuves. Tu veux être rassuré.e sans arrêt, mais rien ne suffit. Et l’autre finit par s’éloigner, ce qui vient confirmer ta peur. Tu te dis “tu vois, on m’abandonne toujours”. Alors que, parfois, c’est ta peur qui crée ce que tu redoutais.

3. Tu attends qu’on te choisisse ? Commence par te choisir toi

Tant que tu cherches à te sentir complet grâce à l’autre, tu seras en danger. Tu feras tout pour plaire, tout pour mériter l’amour, tout pour éviter qu’on parte. Et tu perdras l’essentiel : toi-même. Aimer ne devrait jamais te coûter ton intégrité, ta liberté ou ton énergie vitale.

Quand tu apprends à te choisir, tu changes tout. Tu arrêtes de supplier pour des miettes d’attention. Tu n’attends plus qu’on te valide ou qu’on te sauve. Tu deviens ton propre socle. Et ça, c’est la seule vraie sécurité émotionnelle qui existe. Ce n’est pas l’amour des autres qui te rend solide. C’est l’amour que tu es capable de te donner quand tout vacille.

4. Ton enfant intérieur n’a pas disparu

Ce n’est pas l’adulte en toi qui a peur. C’est l’enfant. Celui qui a été ignoré, laissé seul, ou qui a grandi avec l’idée qu’il devait se faire petit pour être aimé. Cet enfant ne t’a jamais quitté. Il parle à travers tes angoisses, tes besoins excessifs, tes colères incontrôlées ou ton hypersensibilité.

Et tant que tu le repousses, il crie plus fort. Ce qu’il veut, ce n’est pas que tu sois parfait.e ou fort.e. Il veut être vu. Accueilli. Consolé. Par toi. Reconnecte-toi à lui. Dis-lui qu’il n’a plus à mendier. Que tu es là, maintenant. Que tu le protèges. C’est ça, guérir la peur de l’abandon : ne plus abandonner ton enfant intérieur.

5. Une émotion n’est pas une réalité

Quand tu paniques à l’idée qu’on parte, tu as l’impression que c’est vrai. Que ça va arriver. Que tu sens le vent tourner. Mais la vérité, c’est que ton cerveau est en alerte. Il mélange souvenirs du passé et sensations du présent. Tu vis dans l’anticipation d’une douleur que tu ne veux plus revivre.

La clé, c’est de faire de la place à l’émotion sans lui donner le volant. De respirer à travers elle. De reconnaître qu’elle est là, mais qu’elle ne dit pas forcément la vérité. Tu peux ressentir la peur… sans lui obéir. Tu peux la traverser, au lieu de la laisser décider à ta place.

6. Tu as le droit de poser tes limites

Quand on a peur d’être abandonné, on tolère trop. On accepte l’inacceptable. On excuse l’absent, on justifie l’indifférent, on trouve des excuses à tout le monde. Parce qu’on pense qu’exiger, c’est risquer de perdre. Alors on se tait. On se plie. On s’écrase.

Mais poser une limite, ce n’est pas rejeter l’autre. C’est se respecter soi. C’est dire : “Je veux bien aimer, mais pas me trahir.” Celui ou celle qui part parce que tu poses une limite… ne te respectait pas. Et ce n’est pas un abandon. C’est une libération. Tu n’as pas été abandonné. Tu t’es simplement choisi.

7. Arrête d’attendre que l’amour te guérisse

Tu crois peut-être que quand tu tomberas sur la bonne personne, tu n’auras plus peur. Que ce sera fluide, simple, évident. Mais même dans une belle relation, ta peur sera là. Parce que ce n’est pas à ton partenaire de faire le travail à ta place. Ce n’est pas à l’amour de réparer ce que toi seul peux regarder en face.

L’amour peut t’accompagner, t’apaiser, te soutenir. Mais il ne guérit pas une blessure que tu refuses de voir. Il ne remplace pas la responsabilité que tu as envers toi. Ce que tu attends que quelqu’un d’autre fasse pour toi… c’est à toi de le construire. Chaque jour.

8. Tu n’as pas à faire ce chemin seul

Tu as peut-être l’habitude de tout gérer, de ne pas trop déranger, de faire croire que “ça va”. Mais si tu lis ça, c’est que ça ne va pas totalement. Et c’est OK. Tu n’es pas faible. Tu es juste humain. Et parfois, pour guérir, on a besoin d’un miroir. D’un guide. D’un espace sécurisé pour oser dire ce qu’on n’a jamais dit.

Un accompagnement, que ce soit une thérapie ou un programme bien construit, peut vraiment faire la différence. Pas pour t’infantiliser. Mais pour t’aider à sortir des boucles qui t’étouffent. Tu ne guéris pas parce que tu lis une phrase magique. Tu guéris quand tu choisis de ne plus fuir ce que tu ressens.

Ce que ça dit de toi

Si tu as peur qu’on t’abandonne, c’est que tu es sensible. Que tu as aimé. Que tu as été blessé.e. Et que tu portes encore ces marques. Tu ne dois pas avoir honte de ça. Tu dois juste arrêter de faire comme si ça n’existait pas. Parce que ta blessure n’est pas une fatalité. Mais elle devient un piège… si tu refuses de la regarder.

Tu peux apprendre à aimer sans te perdre. À construire des relations saines. À ne plus supplier l’amour. Tu peux vivre avec cette peur… sans qu’elle te dirige.

Et si tu veux vraiment aller plus loin, je te recommande de cœur ces 52 exercices puissants pour te reconnecter à toi-même. Ils ont été conçus par Francis Machabée, un expert en psychologie positive dont j’admire la profondeur, la simplicité et l’humanité. Ces exercices t’aident à te stabiliser émotionnellement, à retrouver ta valeur, à sortir de cette boucle de dépendance affective.

Parce que l’amour, le vrai, commence le jour où tu décides de ne plus t’abandonner toi-même.

Tu veux être aimé ? Sois là pour toi d’abord. Tu veux qu’on reste ? Sois celui ou celle qui ne part plus de sa propre vie.

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Par Gabriel Tellier

Gabriel Tellier bouscule les certitudes et pousse à l’action. Avec un regard lucide et des conseils concrets, il aide à mieux comprendre ses blocages, à se remettre en question et à avancer vers une vie plus épanouissante.