T’es pas paresseux, t’es juste dégoûté par la vie qu’on t’a vendue

Tu te lèves le matin avec une boule au ventre. Tu traînes des pieds, tu procrastines, tu te sens vide, presque désincarné. Ton réveil sonne comme une alarme de prison. Et tu finis par te dire : « Je suis paresseux. » Parce que c’est ce qu’on t’a appris : si tu n’avances pas, c’est que tu es fautif, inapte, faible.

Mais si je te disais que ce n’est pas de la paresse ? Que c’est juste ton âme qui hurle en silence, étouffée par une vie qui ne te ressemble pas ? Et si, au lieu de te blâmer, tu écoutais ce malaise comme un cri vital de ton être profond ? Car parfois, l’épuisement est un langage. Un appel au secours que ton corps utilise pour te réveiller.

Ce n’est pas de la paresse, c’est du dégoût

On t’a vendu une vie toute tracée : étudier, travailler, consommer, mourir. Suivre les règles, rentrer dans les cases, ne pas faire de vagues, et surtout ne pas réfléchir. Mais au fond de toi, tu sais que ça sonne faux. Tu sens que cette vie-là n’a aucun sens pour toi. Chaque matin est un rappel brutal que tu t’éloignes un peu plus de ce que tu es vraiment.

Ton corps, ton esprit, ton cœur te le font comprendre en te coupant l’envie de faire quoi que ce soit. Ce n’est pas de la paresse. C’est une rébellion intérieure contre une existence qui ne te nourrit pas, contre un modèle de vie qui ne t’a jamais vraiment consulté avant de t’imposer ses règles absurdes. Ton résultat d’aujourd’hui n’est pas le fruit d’un défaut personnel, mais celui d’un environnement toxique.

Tu n’es pas fait pour vivre sous anesthésie. Pas fait pour étouffer tes envies profondes derrière des to-do lists absurdes et des deadlines qui te rongent de l’intérieur. Tu es fait pour créer, ressentir, explorer. Pas pour survivre dans une cage dorée qui s’effrite jour après jour.

Le système t’épuise, pas ton manque de volonté

On vit dans une société qui glorifie la productivité, la performance, le toujours plus. Tu dois être efficace, rentable, compétitif, prêt à sacrifier ton bien-être pour atteindre des objectifs absurdes. Tu dois cocher toutes les cases d’une existence qui ne tolère pas la moindre faiblesse, la moindre réclamation.

Mais à quel prix ?

Tu bosses comme un dingue pour payer des trucs dont tu n’as pas besoin, pour impressionner des gens que tu n’apprécies même pas vraiment. Tu télécharges des applications de méditation entre deux crises d’angoisse. Tu fais semblant d’être heureux sur Instagram alors que tu as juste envie de disparaître pendant une semaine. Et tu te demandes pourquoi tu n’arrives plus à te motiver, pourquoi ton corps se rebelle.

Chaque lundi ressemble à une condamnation, chaque dimanche soir à une lente agonie. On te dit que c’est normal, que c’est ça, être adulte. Mais au fond de toi, tu sais que c’est un mensonge éhonté. Un piège bien huilé pour t’empêcher de remettre en question la mascarade.

Ce n’est pas toi le problème. C’est le système qui te broie, qui te vide de ton énergie, qui t’empêche d’accéder à ta propre grandeur, à ton feu intérieur.

Tu n’es pas seul à ressentir ça

Beaucoup ressentent ce vide, cette lassitude, cette perte de sens. Mais peu osent en parler, de peur d’être jugés, incompris, rejetés. Alors chacun souffre en silence, persuadé d’être le seul à ne pas être « adapté », à ne pas être assez fort.

On nous a appris à culpabiliser à la moindre baisse d’énergie, à croire que tout est de notre faute. Alors qu’en réalité, ce mal-être est souvent un signal. Un signal que quelque chose, quelque part, est terriblement déconnecté de qui nous sommes vraiment. Un phare dans la tempête qui nous invite à changer de cap.

Si tu ressens ce vide, cette fatigue, cette envie de tout envoyer valser, c’est que tu es encore vivant à l’intérieur. C’est que ton intuition refuse de se laisser mourir. C’est que ton feu n’est pas éteint, seulement étouffé.

Et je peux te dire une chose : ressentir ce dégoût, c’est sain. C’est le signe que tu n’es pas devenu totalement insensible à l’absurdité ambiante. C’est la preuve que ton humanité est intacte.

Il est temps de te reconnecter à toi-même

Tu as le droit de dire stop. De refuser de continuer à tépuiser pour une vie qui ne te ressemble pas. De débrancher le pilote automatique et de reprendre les commandes de ton existence. De réapprendre à vivre au lieu de survivre.

Pose-toi les vraies questions, celles qui dérangent, celles qu’on évite parce qu’elles obligent à tout remettre en question.

Qu’est-ce qui me fait vibrer ? Qu’est-ce que je veux vraiment expérimenter dans cette vie ? Qu’est-ce que je dois laisser tomber pour commencer à respirer ? Quelles sont les illusions que je suis prêt à briser pour me sentir enfin vivant ? Quelle est la vie que j’aurais choisie si je n’avais pas eu peur ?

Ce n’est pas égoïste de penser à toi. C’est vital. Parce que tant que tu n’es pas aligné avec toi-même, tout semblera lourd, difficile, insupportable.

Tu n’as pas à demander la permission pour être toi-même. Tu n’as pas à t’excuser d’être différent. Au contraire, c’est ta différence qui te sauvera, c’est ta vérité qui deviendra ta force.

Un outil pour t’aider à y voir plus clair

Si tu ressens ce dégoût, cette fatigue, cette perte de sens, je te recommande sincèrement d’essayer ces 52 exercices pour te reconnecter à toi-même.

Ils ont été pensés par Francis Machabée, une personne dont l’approche humaine et authentique m’a beaucoup inspiré. Il ne s’agit pas de recettes magiques, mais de clés simples, profondes et puissantes pour retrouver ton élan vital.

Ce sont des exercices concrets, sans blabla inutile, qui t’aideront à retrouver ton énergie, ton intériorité, et surtout ton propre cap. Pas pour devenir « meilleur », mais pour redevenir pleinement toi, pleinement vivant.

Prends ce temps pour toi. Tu le mérites, plus que tu ne l’imagines. C’est ton droit, c’est ton chemin.

Tu mérites une vie qui te ressemble

Arrête de te flageller en te traitant de paresseux. Arrête de croire que tu es cassé. Tu es intact sous les décombres. Tu es la braise sous la cendre.

Le problème, c’est d’avoir essayé de survivre dans un monde qui étouffe ta nature profonde, qui nie ton essence même, qui t’enferme dans un costume trop étroit pour ton âme.

Tu n’es pas fait pour t’éteindre doucement. Tu es fait pour créer, aimer, vibrer, rêver, inventer ta propre manière de vivre. Pour embrasser pleinement la vie, pas juste la traverser en mode survie.

Tu n’es pas paresseux. Tu es juste en attente de retrouver ta flamme. Et crois-moi : elle n’a jamais été aussi près de se rallumer.

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Par Gabriel Tellier

Gabriel Tellier bouscule les certitudes et pousse à l’action. Avec un regard lucide et des conseils concrets, il aide à mieux comprendre ses blocages, à se remettre en question et à avancer vers une vie plus épanouissante.