Tu t’es préparé(e), t’as pris le temps, t’as peut-être même hésité longuement entre deux tenues, l’une pour envoyer le message “je suis cool mais sérieux·se”, l’autre pour le “je me suis pas habillé·e pour toi, mais t’as vu quand même ?”
T’as vérifié l’heure, t’as bloqué ta soirée. T’as eu ce petit mélange d’excitation et d’appréhension qu’on ressent toujours juste avant de rencontrer quelqu’un de nouveau.
Et là… silence.
Ou pire : un message tombé à la dernière minute, plus bancal qu’un meuble monté sans la notice. Une excuse. Vide. Creuse. Douteuse.
Une gifle molle déguisée en “désolé”.
Et toi, tu fais quoi avec ça ? Tu doutes. Tu t’en veux peut-être. Tu repasses la conversation. Tu cherches où ça a merdé.
Mais la vérité, c’est que ça n’a pas merdé.
Ce n’est pas toi. C’est l’autre. Et surtout, c’est cette foutue culture de l’excuse facile.
Voici les 9 excuses les plus minables, les plus usées, les plus pathétiques qu’on t’a peut-être déjà servies pour éviter un premier rendez-vous. Et ce qu’elles disent, au fond, sur la personne qui les balance.
1. « J’ai oublié »
Non, sérieusement. Oublié ?
On n’oublie pas un rencard. Pas si on en a réellement envie. Pas si on attend cette rencontre. Pas si on te considère, un tant soit peu.
Tu n’es pas un rendez-vous chez le dentiste. Tu n’es pas une tâche à cocher dans un agenda.
T’es une personne. Avec une attente. Un cœur qui s’emballe un peu.
Et l’autre ? Il t’a zappé comme une pub YouTube.
Traduction réelle : “J’ai pas pris la peine de me souvenir. Parce que pour moi, c’était pas important.”
2. « Mon chien est tombé malade »
Pauvre bête. Vraiment. Et évidemment, tu ne peux pas remettre en cause la santé d’un animal sans passer pour une personne horrible.
Mais laisse-moi te dire un truc : quand tu veux vraiment voir quelqu’un, tu trouves une façon de faire. Tu préviens. Tu proposes une autre date. Tu ne laisses pas l’autre dans le flou en lui lançant “mon chien a vomi, désolé”.
Et puis, on parle d’un premier rendez-vous. S’il/elle commence à prioriser son chien à ce stade… t’es pas prêt(e) pour ce qui t’attend après.
3. « J’ai eu un imprévu »
L’excuse passe-partout. L’excuse joker. L’imprévu non-identifié, non expliqué, non assumé.
C’est une façon élégante de dire : “je n’ai pas envie de te dire la vraie raison, alors je vais t’inventer une brume floue et disparaître dedans.”
Tu ne mérites pas du flou. Tu mérites du clair. Même quand c’est pas agréable.
Parce qu’au moins, tu peux tourner la page. Là, tu restes bloqué·e sur “mais c’était quoi cet imprévu au juste ?”
Et c’est là qu’ils gagnent du pouvoir. Dans ton doute. Dans ton questionnement.
4. « Je suis tombé(e) malade… juste là »
Tu veux dire… entre le moment où je me suis maquillée, rasé(e), habillé(e), parfumé(e)… et le moment où j’étais sur le point de sortir ?
Étonnamment pratique.
Et c’est fou comme ces maladies arrivent toujours pile au mauvais moment, puis disparaissent aussi vite qu’elles sont venues, sans aucun effet secondaire le lendemain, surtout pas sur Instagram ou dans les stories de soirée.
Bien sûr, tomber malade arrive. Mais ce n’est pas la maladie le problème. C’est l’absence d’honnêteté, de respect, et de simple considération humaine.
5. « Mon ex a débarqué »
Ah. Voilà qu’on entre dans la catégorie “série Netflix avec rebondissements de dernière minute”.
Un ex, un drame, des larmes, et toi au milieu, invisible.
Si ton ex débarque encore et que tu le/la laisses bouleverser ta vie comme ça… alors c’est simple : reste avec lui/elle.
Mais ne m’entraîne pas dans ton chaos émotionnel. Ne m’utilise pas comme un pansement temporaire pour combler un vide que tu refuses de regarder en face.
Et surtout, ne me sers pas ça comme excuse. C’est un aveu de dépendance émotionnelle. C’est une pancarte qui clignote : “Je suis encore attaché·e à mon passé”.
6. « Je suis trop fatigué(e) »
Tu veux dire… plus fatigué·e que moi, qui ai tout donné pour me libérer du temps, pour me préparer, pour sortir malgré mes doutes et mon stress ?
La fatigue, on la partage tous. Mais ce qui fait la différence, c’est l’envie.
Et quand l’envie est là, la fatigue devient secondaire. On y va quand même. On boit un café. On fait un effort.
Mais dans ton cas, ce que tu me dis, sans le dire, c’est :
“Je ne suis pas prêt à faire le moindre effort pour toi.”
7. « Mon téléphone était mort »
On vit en 2025. Il y a des chargeurs partout. Des batteries externes. Des prises dans les cafés, les toilettes, les métros.
Et pourtant, t’as réussi à garder ton téléphone mort pile pendant le créneau du rendez-vous ? Bravo. Tu viens de gagner une médaille en mauvaise foi.
Et si tu reviens avec “désolé j’avais plus de batterie”, mais que t’as liké trois posts sur Insta et que t’as regardé mes stories… tu veux pas, tu veux juste pas me parler.
8. « J’avais oublié que j’avais un autre truc »
Un “truc”. Encore un mot fourre-tout.
Et ça veut dire quoi, exactement ? Un autre rendez-vous ? Une soirée ? Une envie de rester en jogging devant Netflix ?
On appelle ça un mensonge mou. Pas frontal. Pas agressif. Mais qui fait tout autant de dégâts.
Parce qu’il dit une chose : “Je t’ai mis en option. Et j’ai choisi autre chose.”
Et toi, t’es censé·e comprendre. Accepter. Passer à autre chose. Sans faire de bruit.
9. « J’ai pas envie finalement, mais j’ai pas su comment te le dire »
Enfin un peu d’honnêteté. Mais placée au pire moment.
Parce que tu me le dis quand je suis prêt(e), habillé(e), peut-être déjà sur la route ?
Tu me balances cette “vérité” au moment où elle me fait le plus mal, au lieu de l’assumer plus tôt ?
Dire “j’ai pas envie” n’est pas une faute. Le vrai problème, c’est le timing.
Et si t’as pas su comment me le dire avant… c’est que tu ne me respectais pas assez pour essayer.
Ce n’est pas toi. C’est leur inconsistance.
Ces excuses, même si elles font sourire de loin, viennent souvent piquer plus qu’on ose l’admettre.
Parce que ce n’est pas juste une annulation.
C’est un rejet qu’on ne comprend pas. Un désintérêt qu’on n’a pas vu venir. Un sentiment d’être invisible.
Et toi, tu te retrouves là, à douter. À questionner ta valeur.
Alors que la vérité, c’est simple : les gens qui veulent vraiment être là, sont là.
Pas besoin d’excuse. Pas besoin de “mon chien” ou “mon ex”.
Juste une présence. Un engagement, même petit. Un respect de l’autre.
Tu mérites mieux qu’un “désolé”.
Tu mérites quelqu’un qui se pointe. Qui est heureux de te voir. Qui te donne sa pleine attention.
Pas quelqu’un qui disparaît au dernier moment parce que c’était “plus simple”.
Pas quelqu’un qui trouve une excuse qui tient à peine sur trois mots.
Et si ce genre de moment t’a blessé, t’a usé, t’a dégoûté… je veux que tu saches qu’il existe des moyens de te retrouver.
De reprendre confiance. De te réancrer dans ta propre valeur.
Un programme que je recommande, sincèrement, parce qu’il est puissant, progressif, et ancré dans le réel : 52 semaines pour reprendre le pouvoir sur ta vie.
Il a été créé par Francis Machabée, une personne que je trouve profondément inspirante, qui sait accompagner les autres sans bullshit ni faux espoirs.
C’est pas une formule magique, mais c’est une structure forte quand t’as envie d’arrêter de douter de toi à chaque excuse pourrie qu’on te balance.
Tu ne t’es pas fait poser un lapin. Tu t’es fait rappeler que certaines personnes ne méritent même pas ton énergie.
Et si tu veux la bonne nouvelle : maintenant, tu peux la garder pour quelqu’un qui ne se contentera pas de t’envoyer une excuse. Mais qui aura hâte de te voir. Et qui sera là.
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