Y’a des affaires qu’on ose pas trop se dire. Qu’on cache un peu. Même à soi. Surtout à soi. Parce que ça fait pas beau, ça fait pas fort, ça fait pas « contrôlé ». Ça fait vulnérable. Et on déteste se sentir vulnérable.
Mais la vérité, c’est que quand t’as peur d’être seul… t’es prêt à avaler des choses que t’aurais jamais tolérées autrement. Des choses que tu sais, au fond de toi, qui te font plus de mal que de bien. Mais tu restes là. Tu restes là parce que t’as l’impression que c’est toujours mieux que le vide. Mieux que le silence. Mieux que d’affronter tes propres démons, en tête-à-tête avec toi-même. Parce qu’être seul, pour beaucoup de gens, c’est effrayant. Ça confronte. Ça expose. Ça oblige à regarder en face tout ce qu’on fuit depuis trop longtemps.
Le pire, c’est que ça s’installe doucement. C’est pas du jour au lendemain. C’est subtil. Ça s’infiltre. Un petit compromis ici. Un renoncement là. Une petite trahison de soi par-dessus une autre. Jusqu’à ce que tu regardes ta vie… et que tu reconnaisses plus grand-chose. Jusqu’à ce que tu deviennes quelqu’un que t’as jamais voulu devenir.
Et le plus triste, c’est qu’on s’en rend compte souvent trop tard. Une fois que l’usure est là. Une fois que le respect de soi est parti. Une fois qu’on est vidé. Éteint. Abîmé.
La peur d’être seul… ça te fait accepter n’importe quoi.
Quand t’as peur d’être seul, tu deviens champion du :
- « C’est pas si grave. »
- « Ça va s’arranger. »
- « Personne est parfait. »
- « C’est mieux que rien. »
Et tranquillement… tu commences à trouver normal des affaires qui devraient être inacceptables. Des attitudes qui grugent ton énergie. Des comportements qui te font sentir petit. Des gestes qui t’éteignent doucement, sans que tu t’en rendes compte.
Tu fermes les yeux sur ce qui te dérange. Tu justifies l’injustifiable. Tu minimises l’irrespect. Tout ça pour garder quelqu’un. Tout ça pour ne pas affronter le vide. Et là, tu entres dans une spirale où ton propre amour-propre fond comme neige au soleil.
Ça commence par des petites choses. Un regard qui dénigre. Une parole qui rabaisse. Un geste qui te manque de respect. Un oubli. Un silence. Une absence. Mais à force de les empiler, ces petites choses deviennent énormes. Elles deviennent un mur entre toi… et toi.
Parce que oui, à force d’accepter l’inacceptable, tu finis par perdre ton propre reflet. Tu sais plus qui tu es. Tu sais juste que t’es fatigué. Triste. Éteint.
Ce que t’acceptes par peur… tu finis toujours par le payer cher.
À court terme, rester te semble plus facile. C’est confortable, même si ça fait mal. C’est connu, même si ça te détruit. Mais à long terme, le prix est énorme.
Le prix, c’est toi. Ton énergie. Ton estime. Ta liberté intérieure. Ta joie. Ton feu. Ton respect de toi-même. Chaque jour où tu restes dans une situation qui t’abîme, c’est un jour où tu t’éloignes de toi-même.
Et là, un matin, tu te lèves… Pis tu réalises que t’es vide. Fatigué. Éteint. Déconnecté de toi. T’es devenu une version de toi-même que t’aimes même plus. Une version qui survit. Qui endure. Qui espère un changement qui vient jamais. Une version qui reste par peur, pas par amour.
Et ça… ça fait beaucoup plus mal que la solitude. Parce qu’au moins, quand t’es seul, t’es libre. T’es toi. Mais quand t’es mal accompagné, t’es prisonnier. Prisonnier d’un rôle. D’une image. D’une attente qui te détruit à petit feu.
Et tu sais ce qui est le plus triste ? C’est que souvent, on croit qu’il faut mériter l’amour. Comme si aimer devait être un combat. Comme si être aimé devait être difficile. Comme si le respect et l’attention, fallait les gagner à force de patience et de sacrifices. C’est faux. Totalement faux.
L’amour, le vrai… il commence jamais par l’autre.
On court tous après l’amour. On cherche tous quelqu’un qui va nous aimer comme on est. Quelqu’un qui va nous comprendre. Nous choisir. Nous rassurer. On veut être important. On veut être vu. On veut être choisi.
Mais le problème, c’est pas l’autre. C’est nous.
Parce que si toi tu t’aimes pas assez… Tu vas accepter n’importe quoi pour combler le vide. Tu vas tolérer des absences, des manques, des blessures… en espérant que ça s’améliore. En espérant que l’autre change.
Mais la seule personne que tu peux changer, c’est toi. Ton regard sur toi. Ta valeur. Ton respect de toi. Parce que quand t’es bien avec toi-même… Quand tu sais ce que tu vaux… Quand tu te choisis pour vrai…
Tu deviens quelqu’un de dangereux. Dangereux pour les relations bancales. Dangereux pour les manipulateurs. Dangereux pour les faux amours.
Parce que toi… t’es plus là pour ramasser des miettes. T’es là pour vivre quelque chose de grand. De vrai. D’égal. Quelque chose qui commence par du respect, de la réciprocité, de l’authenticité.
Quand t’es bien avec toi, tu développes un filtre naturel. Ce filtre-là, c’est ton amour propre. Et plus ton amour propre est fort, plus les relations faibles ne survivent pas dans ton monde.
La vraie question c’est pas : « Est-ce qu’il m’aime ? »
C’est : « Est-ce que moi je m’aime assez pour arrêter d’accepter ça ? »
Parce que t’es pas venu au monde pour supplier un peu d’attention. T’es pas venu au monde pour te contenter de presque rien. T’es pas venu au monde pour espérer un amour à moitié.
T’es venu au monde pour être aimé pleinement. D’abord par toi. Ensuite par les autres. Dans cet ordre-là. Toujours dans cet ordre-là.
Parce que c’est seulement quand tu te choisis en premier… que les autres te choisissent vraiment. C’est seulement quand tu apprends à t’aimer… que tu montres au monde comment te traiter. C’est seulement quand tu sais dire non… que tu peux vraiment dire oui aux bonnes personnes.
L’amour de soi, c’est pas de l’égoïsme. C’est de la survie. C’est la base de tout. C’est ton socle. Ta fondation. Et sans ça… tout le reste s’écroule tôt ou tard.
La vérité, c’est que plus tu t’aimes… plus t’as de chances d’attirer un amour qui ressemble à ça. Un amour qui élève. Qui respecte. Qui nourrit. Qui ne te demande jamais de t’oublier.
Si t’es tanné d’attendre quelqu’un pour te sentir complet…
Commence par te choisir toi.
Je te recommande sincèrement les 52 exercices pour te reconnecter à toi-même, créés par Francis Machabée, un expert reconnu en psychologie positive. C’est pas juste des exercices. C’est un vrai chemin pour te retrouver. Pour réapprendre à t’aimer. À te respecter. À te choisir.
C’est pas magique. C’est pas instantané. Mais c’est un point de départ. Un vrai. Un concret.
Parce que chaque fois que tu choisis de t’aimer un peu plus… Tu diminues les chances d’accepter l’inacceptable. Tu renforces ton filtre. Tu redéfinis ton standard.
Et là, un jour, tu vas te retourner sur ton passé… Et tu vas sourire. Pas parce que t’as jamais souffert. Mais parce que t’as compris que la plus belle histoire d’amour… C’est toujours celle que t’as avec toi-même.
Et ça, personne ne pourra jamais te l’enlever.
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