T’as déjà pris une décision et regretté trois secondes après ? Genre, envoyer un message à ton ex en mode « on peut rester amis » alors que tu sais très bien que c’est la pire idée du siècle ? Ou t’inscrire à la salle de sport en janvier avec une motivation en béton, pour finalement ne plus jamais y remettre les pieds après la première semaine ?
On a tous déjà vécu ce moment où l’on sait pertinemment qu’on est en train de faire une erreur… mais on le fait quand même. C’est comme si une partie de nous insistait pour foncer droit dans le mur, juste pour voir si cette fois, il serait moins dur que les autres. On sait que ce n’est pas la meilleure option, on sait qu’on risque de regretter… et pourtant, on appuie sur « envoyer », on signe, on accepte, on dit oui alors qu’on aurait dû dire non.
Félicitations, tu es humain. Et comme tout être humain, tu es parfois ton propre saboteur.
Le problème, c’est qu’on est tous un peu programmés pour prendre des décisions nulles. On se persuade que tout ira mieux demain, on se raconte des histoires pour éviter de faire face à la réalité et on finit par reproduire les mêmes erreurs encore et encore. On cherche des raccourcis, des solutions de facilité, ou pire, on laisse la peur nous guider.
Et parfois, on ne se rend compte de notre talent pour l’auto-sabotage que quand il est trop tard. Mais pourquoi ça arrive ? Et surtout, comment arrêter de saboter son propre avenir et prendre enfin des décisions qui ont du sens ?
1. Parce que ton cerveau adore te piéger (oui, c’est un traître)
Ton cerveau est censé être ton allié, mais en réalité, il adore te mettre des bâtons dans les roues. Il aime la facilité, il adore le court terme, et surtout, il veut éviter toute forme d’inconfort. Résultat : tu prends des décisions qui te donnent un shoot de satisfaction immédiate, mais qui te font galérer sur le long terme. Il est conçu pour chercher le plaisir et éviter la douleur, et c’est exactement ce qui te pousse à choisir la voie la plus simple plutôt que la plus intelligente.
Exemple classique :
- « Je vais commencer mon projet lundi. » (Lundi arrive. Tu regardes Netflix et tu trouves mille excuses pour reporter.)
- « Je vais arrêter de parler à cette personne toxique. » (Elle t’écrit. Tu réponds. Tu te retrouves embarqué dans une discussion que tu sais parfaitement inutile.)
- « Juste un dernier épisode et je dors. » (Cinq heures plus tard, tu te demandes pourquoi tu as des cernes dignes d’un panda et une journée entière à gérer avec trois heures de sommeil.)
Ton cerveau adore te faire croire que demain, tu seras une personne ultra-disciplinée et motivée. Sauf que demain… c’est toujours toi, avec les mêmes habitudes et les mêmes tendances à procrastiner.
2. Parce que tu veux plaire à tout le monde (et c’est une perte de temps)
Avoue, combien de fois as-tu pris une décision uniquement pour ne pas décevoir quelqu’un ? Accepter une sortie alors que tu n’as absolument aucune énergie, dire oui à un projet qui ne t’intéresse pas vraiment, rester dans une relation qui ne te convient plus simplement parce que tu ne veux pas blesser l’autre personne. Tout ça pour éviter le conflit, pour ne pas être jugé, pour donner une image lisse et acceptable de toi-même.
Le problème, c’est que vouloir plaire à tout le monde, c’est l’autoroute vers les regrets. À force de vouloir être en accord avec ce que les autres attendent de toi, tu finis par oublier ce que toi, tu veux vraiment. Et plus tu prends des décisions en fonction des autres, plus tu t’éloignes de ce qui te rendrait réellement heureux. Il faut comprendre que tu ne pourras jamais satisfaire tout le monde et qu’au bout du compte, la seule personne avec qui tu es sûr de vivre jusqu’à la fin de tes jours… c’est toi-même.
3. Parce que tu réfléchis trop (ou pas assez)
Il y a deux extrêmes. Soit tu es du genre à tourner une décision dans ta tête pendant des jours, à analyser toutes les options possibles, à peser le pour et le contre, à te demander si c’est vraiment la meilleure chose à faire… et à force de réfléchir, tu finis par ne rien faire du tout. Plus tu attends, plus tu doutes, et plus tu doutes, moins tu agis. Résultat, tu laisses passer des opportunités et tu restes bloqué dans une boucle d’indécision.
Soit, à l’inverse, tu réfléchis beaucoup trop peu. Tu prends des décisions sur un coup de tête, sans mesurer les conséquences, et tu te retrouves à gérer les dégâts après coup. C’est comme ça qu’on finit par envoyer des messages qu’on aurait dû éviter, à dépenser de l’argent qu’on ne possède pas vraiment, ou à s’embarquer dans des situations dont on aurait pu se passer.
Le pire, c’est qu’on est souvent un mélange des deux : on suranalyse les décisions importantes jusqu’à être paralysé, et on prend les décisions anodines sans réfléchir du tout.
4. Alors, comment arrêter d’être ton pire ennemi ?
- Arrête d’attendre le moment parfait. S’il fallait attendre que toutes les étoiles soient alignées pour agir, l’humanité serait encore en train de réfléchir à inventer la roue. Il n’y a jamais de bon moment, alors autant commencer maintenant et ajuster en chemin.
- Pose-toi une vraie question avant chaque décision : « Est-ce que mon moi du futur va me remercier ou m’insulter ? » Si la réponse est « m’insulter », tu sais ce qu’il te reste à faire. Prends des décisions qui vont rendre ta vie plus simple demain, et pas juste plus confortable aujourd’hui.
- Apprends à dire non. Dire non, c’est une compétence essentielle. Chaque fois que tu dis oui à quelque chose qui ne t’apporte rien, tu dis non à autre chose qui aurait pu réellement t’épanouir. Tu ne dois rien à personne, sauf à toi-même.
- Rappelle-toi que chaque choix façonne ta vie. Chaque décision, même minime, t’emmène quelque part. Soit tu avances dans la direction que tu veux, soit tu laisses le hasard choisir pour toi. Alors autant éviter de t’envoyer dans le mur volontairement.
Bref, la prochaine fois que tu devras faire un choix, demande-toi si c’est vraiment toi qui décides… ou si c’est juste ton cerveau qui cherche la facilité. Parce qu’au final, chaque décision que tu prends aujourd’hui peut soit t’éloigner de ce que tu veux, soit t’en rapprocher. Chaque petit choix compte, même ceux qui te paraissent anodins. Plus tu prends des décisions alignées avec ce que tu veux vraiment, plus tu avances vers une vie qui te ressemble.
On passe trop de temps à subir nos propres choix sans se poser la question essentielle : est-ce que je décide vraiment ? Ou est-ce que je laisse mes peurs, mes habitudes et mon besoin de confort immédiat décider à ma place ?
Si tu ressens le besoin de te reconnecter à toi-même, de mieux comprendre tes choix et d’agir avec plus de clarté, il existe 52 exercices conçus pour t’aider à avancer sur ce chemin. Un exercice par semaine, pour explorer tes pensées, tes émotions et ce qui fait vraiment sens pour toi. Si tu veux arrêter de fonctionner en pilote automatique et retrouver un vrai alignement avec toi-même, ça peut être une belle ressource à découvrir.
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