Tu veux une preuve que la société est encore bloquée sur des absurdités ? Il suffit de voir à quel point un pet peut gêner une relation. Sérieusement. Des gens peuvent coucher ensemble, se voir nu, partager une brosse à dents, faire des trucs qu’ils n’oseraient même pas raconter à leur psy… mais pas un pet. Ce petit souffle de liberté digestive devient soudain un crime contre la séduction.
Un simple pet. Naturel. Humain. Biologique. Et parfois, franchement drôle.
Et pourtant, on est nombreux à se retenir. À le planquer. À souffrir en silence, littéralement. Parce que « ça ne se fait pas ». Parce que « c’est pas sexy ». Parce que « il va me quitter si je me laisse aller comme ça ». Mais est-ce que se retenir de péter, c’est vraiment un truc de respect… ou un signal d’alerte sur l’intimité ?
Spoiler : ça dit beaucoup plus sur ta relation que tu ne le crois. Et plus encore sur ta capacité à être pleinement toi.
Et pas besoin d’attendre d’être officiellement en couple pour que ce sujet commence à peser. Dès les premières fréquentations, on commence déjà à faire semblant d’être des créatures parfaites sorties d’une pub pour parfum. On planque nos envies, nos doutes… et nos gaz. On va jusqu’à s’interdire de manger des brocolis ou des lentilles de peur de faire fuir l’autre. Et parfois, on s’attache tellement à cette image qu’on oublie qu’on est censé juste être un humain, pas une bougie parfumée ambulante.
Se retenir, c’est pas qu’une question d’étiquette
On pourrait croire que c’est juste une question de savoir-vivre. Un minimum de politesse, comme ne pas roter à table ou ne pas parler la bouche pleine. Mais un pet, c’est pas juste un bruit : c’est un moment de vérité. C’est ton corps qui dit : « Salut, je suis vivant, je digère, et j’ai besoin d’espace. »
Tu te retiens devant qui ? Devant quelqu’un chez qui tu veux paraître parfait(e). Lisse. Contrôlé(e). Irréprochable. Donc si tu n’oses pas péter devant la personne avec qui tu dors, manges, vis… c’est qu’il y a un masque quelque part. Une peur de déplaire. Un besoin de contrôle. Une part de toi que tu caches encore.
Et ça, c’est pas rien. Parce que ce n’est pas anodin de cacher une fonction aussi naturelle dans une relation censée être authentique. Ça revient à dire : « J’ai confiance en toi… sauf pour mes intestins. » Et ce message implicite, même s’il est silencieux, il finit par ronger.
Ce que dit ton pet… ou ton absence de pet
Oui, on va décrypter les gaz intestinaux. Parce qu’ils sont un miroir très clair de ton niveau d’aisance dans la relation. Et aussi une excellente métaphore de la liberté : tu peux te relâcher ? Tu peux aimer. Tu peux être vulnérable, et c’est là que se construit la vraie intimé.
- Si tu peux rire d’un pet accidentel, tu es dans une relation sécurisante. Bonus : tu sais que tu ne mourras pas de honte, et l’autre non plus.
- Si tu pars en panique, que tu changes de pièce, que tu t’excuses pendant 3 jours : t’es encore dans la performance. Et probablement ballonné.
- Si l’autre fait la grimace à chaque bruit suspect, ou que tu redoutes son jugement, tu n’es pas vraiment libre. Tu vis avec un juge, pas un amoureux. Et la chambre commence à ressembler à un tribunal où même ton système digestif est sur la sellette.
C’est pas qu’une histoire de confort digestif. C’est une histoire de confort affectif. Et plus tu t’autorises à être humain(e), plus tu invites l’autre à l’être aussi. Et dans une société qui nous pousse à être parfaits 24h/24, oser un pet peut être un acte révolutionnaire. Un petit pet pour toi, un grand pas pour ta relation.
Quand t’oses pas péter, t’oses pas encore être toi
Si tu dois toujours faire attention à ton image, à ton odeur, à ton attitude… est-ce que t’es vraiment bien dans cette relation ? Est-ce que t’es aimé(e) pour qui tu es, ou pour le personnage que tu entretiens ? Est-ce que tu vis une histoire d’amour, ou une pièce de théâtre bien répétée ? Et jusqu’à quand comptes-tu jouer ce rôle ? Jusqu’à la coloscopie en couple ?
Un couple solide, c’est pas deux mannequins de pub qui vivent dans un filtre Instagram. C’est deux êtres humains, avec leurs sueurs, leurs humeurs, leurs flatulences parfois. C’est la preuve qu’on est en vie. Et que l’on s’aime assez pour exister pleinement, sans se camoufler. C’est réaliste, c’est brut, et parfois, ça pue. Mais c’est sincère. Et quand c’est sincère, ça dure.
Et ce point-là vaut aussi dès les premières rencontres. Parce que si tu ne peux pas être toi dans les premières semaines, alors sur quoi tu construis la suite ? Sur de la retenue ? De la gêne ? Du charbon actif ? Ce n’est pas une fondation, c’est une chambre d’écho pleine de non-dits.
Se retenir, c’est aussi mauvais pour ton corps
On va parler physiologie maintenant. Parce que se retenir de péter, ça n’a rien d’inoffensif. Quand tu bloques un gaz intestinal, tu crées une pression dans ton système digestif. Cette pression peut provoquer des ballonnements, des douleurs abdominales, et même des troubles digestifs sur le long terme. Et franchement, c’est pas très glamour d’avoir l’air enceinte d’air comprimé après un dîner romantique. Surtout quand t’as juste mangé une salade.
Ton corps est fait pour éliminer ce qui doit sortir. Le retenir, c’est aller contre son fonctionnement naturel. C’est comme forcer ton système à garder ce qu’il veut expulser. Et si tu le fais régulièrement, tu risques non seulement des inconforts physiques, mais aussi une augmentation de stress.
Pourquoi ? Parce que ton corps reste en tension. Tu n’es pas vraiment à l’aise. Tu te surveilles. Tu te retiens. Et ce genre de tension chronique peut alimenter une forme d’anxiété relationnelle. Tout ça pour un gaz que tout le monde produit. Franchement, c’est pas le pet le problème. C’est le fait que t’oses pas l’aimer. Et que t’oses pas t’aimer toi, entièrement, même avec du bruit.
Et la pudeur, dans tout ça ?
On peut être intime sans devenir un open bar de pets. Bien sûr. La question, ce n’est pas de péter en boucle pour tester l’amour de l’autre. C’est de savoir si tu te sens libre. Libre de te détendre. De respirer. De relâcher, au sens propre comme au figuré.
La pudeur n’est pas un problème. Le malaise constant, si. Et si tu passes plus de temps à te retenir qu’à être toi, il y a peut-être un vrai décalage à regarder en face. Parce qu’à force de vouloir toujours être « propre », tu finis par être transparent(e). Et dans l’invisible, personne ne s’attache vraiment.
L’amour, le vrai, c’est pas toujours sexy
On te vend du glamour, des draps en soie, des corps lisses et délicatement parfumés. Mais la vraie intimité, c’est pas ça. C’est les matins avec l’haleine douteuse. Les soirs de gastro. Les fous rires nerveux après un pet bruyant. Les « Oups, désolé » qui deviennent des « T’inquiète, moi aussi hier soir ». Les silences qui ne jugent pas. Les regards qui rassurent même quand ton estomac fait du beatbox.
Et c’est justement dans ces moments-là que se tisse quelque chose de profond. Une confiance. Une vérité. Une solidité. Parce que si tu peux être toi dans ce qu’il y a de plus naturel… tu peux l’être dans tout. Et c’est exactement ça qu’on cherche tous, même sans se l’avouer : un espace où on peut être entièrement soi, sans crainte du rejet. Où même tes intestins ont le droit d’exister.
Tu veux savoir si tu peux construire quelque chose de réel avec quelqu’un ?
Observe comment tu te sens quand tu dois péter. Est-ce que tu peux ? Est-ce que tu te sens jugé(e) ? Est-ce que tu exploses de rire ou de honte ? Est-ce que tu te retiens tellement que t’as mal au ventre ? Est-ce que tu pries pour que la chasse d’eau couvre le bruit ? Est-ce que tu mets la télé plus fort pour couvrir un petit souffle de liberté ?
Parce qu’au fond, un couple dans lequel tu ne peux pas respirer librement… c’est pas un couple. C’est un costume. Et ce costume, tu vas finir par t’étouffer dedans.
Et personne ne reste longtemps dans un costume trop serré.
Envie de construire une relation où tu peux enfin être toi, sans filtre ?
Je te recommande sincèrement de découvrir le programme 52 semaines pour reprendre le pouvoir sur ta vie, conçu par Francis Machabée, une personne que je trouve authentique, brillante, et terriblement humaine. C’est pas une solution miracle, mais un vrai chemin pour oser exister, aimer, respirer pleinement. Sans se retenir. Ni dans ton corps, ni dans ton coeur. Et sans devoir attendre que l’autre quitte la pièce pour relâcher la pression.
Et ça commence peut-être par un pet. 😉
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