Tu penses que t’as un problème de confiance en toi. Que c’est toi le souci. Que t’as juste besoin de plus de temps, de plus d’efforts, de plus de “travail sur toi”. Mais si on allait voir plutôt qui t’a planté l’idée que t’étais jamais assez ?Qui a répété, sans même toujours le dire clairement, que t’étais trop ceci, pas assez cela ? Qui t’a appris que tu devais mériter ta place ?
Parce que c’est pas toujours ta confiance le problème. C’est parfois la personne en face, celle qui te fait douter en douce, sourire aux lèvres, avec des phrases bien tournées. Et t’as fini par croire que c’était toi. Toi qui voyais trop mal. Toi qui exagérais. Toi qui “prenais tout personnel”.
Mais la vérité, c’est que personne n’a le droit de t’user juste pour se sentir supérieur. Et si quelqu’un te fait remettre en question ta valeur, encore et encore… il n’a pas sa place dans ta vie. Peu importe à quel point tu tiens à lui. Parce que l’amour qui te pousse à t’écraser n’est pas de l’amour. C’est de la domination qui ne dit pas son nom.
Ce que ça crée, à force de douter de toi à cause d’un autre
T’essaies de faire mieux. T’essaies d’être plus calme, plus patient, plus discret. T’essaies de pas faire de vagues, de mériter ton espace, ton affection, ton droit d’exister. Et chaque effort que tu fais, c’est pas pour toi. C’est pour être “suffisant” aux yeux de quelqu’un qui, de toute façon, n’a jamais l’intention de te valider.
Petit à petit, tu te tords. Tu deviens ce que tu crois qu’il ou elle attend. Et à force, tu te reconnais plus. Tu sais même plus si t’aimes ce que t’aimes. T’as peur de trop parler, de trop ressentir, de trop demander. Tu t’excuses d’être toi. T’apprends à être stratégique au lieu d’être authentique. T’es sur le qui-vive émotionnel, à toujours faire attention à ce que tu dis, ce que tu montres, ce que tu ressens.
Et le pire ? C’est que t’as cru que c’était toi, le problème. Parce que c’est ce qu’il ou elle t’a doucement fait croire. Avec des mots “logiques”. Avec du “je dis ça pour ton bien”. Avec ce petit ton calme qui fait passer une claque pour un conseil bienveillant. C’est pas un excès de colère, c’est un poison lent. Tu le sens pas tout de suite, mais ça te bouffe de l’intérieur.
Ce qu’on appelle “amour”… mais qui est juste du contrôle bien déguisé
C’est pas toujours des cris, des insultes ou du chantage. Parfois, c’est plus subtil que ça. Et c’est encore plus toxique, parce que ça se voit pas. Tu sais, ces petites phrases :
- “Tu fais toujours des histoires.”
- “Tu crois pas que t’en fais trop ?”
- “Tu veux toujours tout compliquer.”
- “T’as changé, t’es plus aussi cool qu’avant.”
- “Franchement, c’est pas si grave.”
Et toi, tu doutes. Tu remets ton radar en question. Tu ravales. Tu te dis que t’es trop intense. Et eux, ils se lavent les mains. Ils font comme si c’était toi qui mettais le feu, alors qu’ils ont craqué l’allumette depuis longtemps. Ils allument la mèche, puis t’accusent d’exploser. Et toi, tu finis par t’excuser d’être une bombe émotionnelle… qu’ils ont construite eux-mêmes.
T’as pas à prouver ta valeur. Encore moins à quelqu’un qui refuse de la voir.
Une personne qui t’aime vraiment ne te pousse pas à te rabaisser pour garder sa présence. Elle ne te fait pas sentir comme une option, un problème, ou un fardeau. Elle ne joue pas avec tes insécurités pour garder la main. Elle ne te fait pas croire que t’as besoin de mériter ce que t’es censé recevoir naturellement.
Quelqu’un qui t’aime vraiment te fait te sentir chez toi en toi-même. Même quand ça va pas. Même quand tu doutes. Même quand t’as rien d’autre à offrir que ta présence brute. C’est pas toujours parfait. Mais c’est stable. C’est sain. C’est chaleureux. Pas un test à passer chaque jour pour mériter un sourire.
Alors si quelqu’un te fait douter de qui tu es, te pousse à te questionner à chaque mot, à te justifier d’exister… c’est pas toi qui es “trop”. C’est lui qui est pas à la hauteur. C’est lui qui projette ses failles sur toi. Et tu n’as pas à les porter. T’as le droit de dire “non”, de dire “stop”, de dire “ça suffit”.
Et t’as le droit de le reconnaître. De le dire. De le sortir de ta vie. Même si t’as peur. Même si t’as l’impression d’exagérer. Même si t’as jamais appris à poser des limites. Parce que poser une limite, c’est pas rejeter quelqu’un. C’est te choisir, enfin.
La vraie paix, elle commence quand tu cesses de tolérer ce qui te détruit doucement
T’as dit que tu voulais la paix. Mais la paix, c’est pas le silence dans un couple. C’est pas éviter les disputes. C’est pas faire des efforts tout seul pendant que l’autre critique à moitié. C’est pas plaire pour survivre. C’est pas se retenir pour ne pas déclencher l’autre. C’est pas marcher sur des œufs pendant que l’autre danse librement.
La paix, c’est savoir que t’as pas à te cacher pour être aimé. Que tu peux respirer, ressentir, exister… sans avoir à justifier chaque battement de cœur. Et si une personne menace ça, même doucement, même “sans faire exprès”… alors elle menace ton équilibre. Et ta paix, elle vaut plus qu’une présence bancale. Ta paix, elle est sacrée. Et personne n’a le droit de t’en priver.
Tu veux pas la paix. Tu veux juste ne plus être rabaissé pour pouvoir respirer librement. Et tu sais quoi ? T’as le droit de la choisir. Même si ça veut dire perdre des gens. Parce que tu te retrouves, toi. Et c’est plus précieux que n’importe quel “lien” qui te fait te sentir moins que ce que t’es.
Et si t’as besoin d’un point d’ancrage pour te reconstruire sans te justifier, je te recommande ces 52 exercices pour te reconnecter à toi-même, créés par Francis Machabée, un expert reconnu en psychologie positive. Pas pour être “mieux”. Juste pour te retrouver. Te valider. Te relever. Pour apprendre à ne plus laisser les autres écrire ton prix.
Parce que t’es pas trop. T’es pas faible. T’as juste été trop longtemps dans un endroit où on t’a appris à te faire petit. Maintenant, tu peux grandir. Pour de vrai. Avec tout ce que tu es. Sans t’excuser. Et sans demander la permission.
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