Ce que tu ressens ne vaut rien si on te traite comme de la merde

Tu ressens encore quelque chose pour cette personne. Ça te tord le ventre. Tu penses à elle ou lui dès que tu ouvres les yeux, et souvent encore avant de t’endormir. Tu revis les bons moments. Tu te demandes où ça a merdé. Tu crois que si tu ressens autant, c’est forcément qu’il y a encore quelque chose à sauver.

Mais laisse-moi te dire une vérité brutale, que personne n’a osé te balancer en face :
Ce que tu ressens ne vaut rien si on te traite comme de la merde.

Et je pèse mes mots.

Tu peux ressentir tout l’amour du monde, tous les papillons, toute l’intensité émotionnelle que tu veux…
Si la personne en face t’humilie, t’ignore, te rabaisse, te manipule ou te détruit un peu plus chaque jour, alors tes sentiments ne sont pas un trésor. Ce sont des chaînes.

L’amour, c’est pas censé être un champ de mines

On nous a tous bourrés avec des conneries du genre :
« Un couple, ça se construit dans la douleur »,
« L’amour, c’est des hauts et des bas »,
« Si tu tiens à quelqu’un, tu dois te battre. »

Mais non. L’amour, ça n’est pas censé être une guerre. L’amour, ce n’est pas censé te vider. Ce n’est pas censé te rendre anxieux, dépendant, coupable ou petit.

L’amour, le vrai, ça te fait du bien. Point.

Et si ce que tu vis, c’est des remarques mesquines, des absences inexpliquées, des silences lourds, des colères imprévisibles, des ruptures déguisées en “pause pour réfléchir”… alors ce n’est pas une relation. C’est un ascenseur émotionnel. Une spirale.

Et tu t’y perds.

Tu justifies l’injustifiable, tous les jours

Tu te dis que ce n’est pas si grave. Que tu as vu pire. Que tu es fort(e). Que cette personne a des blessures. Qu’elle ne le fait pas exprès. Que tu peux comprendre. Que tu peux l’aider. Que tu l’aimes.

Mais pendant ce temps, tu encaisses. Tu t’adaptes. Tu te tais. Tu rationalises ce qui, dans le fond, est inacceptable.

Tu te fais traiter comme une option, alors que tu donnes tout.
Tu te fais ignorer, alors que tu crèves d’envie d’être vu·e.
Tu te fais juger, alors que tu cherches juste à être aimé·e.

Et tu t’accroches à l’idée que l’amour mérite des sacrifices.
Mais si ton amour implique de te sacrifier toi-même, c’est plus de l’amour, c’est de la soumission émotionnelle.

L’amour sans respect, c’est juste une cage dorée

Tu veux savoir ce que c’est, une relation toxique ?
C’est un endroit où tu continues d’aimer quelqu’un qui te détruit à petit feu. Et tu restes, parce que tu te dis que ça vaut le coup.

Mais ce qui fait la valeur d’une relation, ce n’est pas ce que tu ressens.
C’est ce que tu vis. C’est comment on te parle. Comment on te regarde. Comment on te traite quand t’es au plus mal. C’est si tu peux être toi sans flipper. Si tu peux dire non sans payer le prix. Si tu te sens respecté, soutenu, sécurisé.

Tu peux être amoureux·se jusqu’à la moelle, mais si l’autre t’écrase, t’ignore, ou te fait sentir comme une merde… alors ton amour est juste une torture maquillée en espoir.

Tu espères que ça changera… mais tu sais que non

C’est toujours la même histoire. Tu espères. Tu crois aux belles paroles, aux moments de tendresse. Tu t’accroches aux souvenirs du début. Tu te dis que c’est juste une phase.

Mais si tu es honnête avec toi-même… tu sais que ça recommencera.

Parce que le schéma ne change pas. Parce que cette personne ne change pas. Parce que toi non plus, tu ne poses pas de limite.

Et c’est ça le pire : petit à petit, tu t’es habitué à accepter l’inacceptable. À pardonner ce qui ne devrait jamais être fait. À faire des efforts que personne ne te demande, mais que tu fais pour que « ça marche ».

Tu te perds. Tu t’effaces. Tu disparais doucement dans une relation où tu ne te reconnais plus.

Ton cœur ressent. Mais ton corps, lui, encaisse.

Et ça, c’est un autre truc que tu dois comprendre.
Quand tu es dans une relation toxique, ton système nerveux est constamment en alerte. Tu ne te reposes jamais vraiment. Tu surveilles ses humeurs, tu anticipes ses réactions, tu évites les sujets qui fâchent. Tu vis sous tension.

Et cette tension constante, ça te bouffe. Tu dors mal. Tu perds (ou tu prends) du poids. Tu perds ta concentration. Tu fais des crises d’angoisse. Ton corps crie ce que ton cœur refuse d’entendre.

Tu veux des preuves que tu n’es pas à ta place ?
Regarde ton état physique et émotionnel après chaque interaction avec cette personne. T’es vidé·e ? Triste ? Nerveux·se ? En colère contre toi-même ?

Alors écoute. C’est pas ça, l’amour.

T’as le droit de dire stop. T’as le droit de choisir autre chose.

Tu n’es pas né pour survivre à l’amour. T’es pas sur Terre pour passer ta vie à recoller les morceaux qu’on casse en toi.

T’as le droit de te casser. De poser des limites. De dire « assez ».
Et t’as le droit de le faire même si tu ressens encore quelque chose. Parce que oui, c’est possible de partir tout en aimant encore. Et parfois, c’est même la seule façon de t’aimer toi.

Et si t’as peur de ne plus jamais retrouver un lien aussi fort, je vais te dire un truc cash :
Ce lien, c’est pas de l’amour. C’est de la dépendance.
Et tu mérites mille fois mieux que ça.

Tu veux te libérer ? Commence par te retrouver

Tu veux sortir de ce schéma ? Alors commence par revenir à toi. Retrouver ta voix, ta force, ton pouvoir. T’as oublié qui tu étais avant cette relation. Et c’est normal. Mais tu peux te reconnecter à toi.

Je te recommande vraiment ces 52 exercices puissants pour te reconnecter à toi-même, conçus par Francis Machabée, un expert en psychologie positive que je trouve profondément humain et juste. Il a l’art de te remettre en lien avec ton vrai toi, celui que t’as mis de côté pour aimer quelqu’un d’autre plus que toi-même.

Tu verras, ça te donnera un ancrage concret pour ne plus jamais retomber dans ce genre de merde.

Tu mérites une relation où tu n’as pas besoin de supplier pour exister

L’amour, c’est pas censé être un test permanent. C’est pas censé être une lutte quotidienne. C’est pas censé être “je t’aime mais je te détruis un peu tous les jours”.

Tu mérites un amour doux. Stable. Profond. Un amour où t’es libre d’être toi, pas une version censurée pour ne pas “le ou la faire fuir”.

Tu mérites qu’on te regarde avec admiration, pas avec mépris.
Tu mérites qu’on t’écoute vraiment, pas qu’on te coupe dès que tu parles.
Tu mérites qu’on t’aime avec respect, avec calme, avec sincérité.

Et crois-moi : c’est possible.

Mais ça commence par une chose : refuser une bonne fois pour toutes d’appeler “amour” ce qui te fait mal.

Alors oui, ce que tu ressens, c’est fort. Mais si cette force te garde prisonnier·e, alors il est temps de t’en libérer.

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Par Gabriel Tellier

Gabriel Tellier bouscule les certitudes et pousse à l’action. Avec un regard lucide et des conseils concrets, il aide à mieux comprendre ses blocages, à se remettre en question et à avancer vers une vie plus épanouissante.