Tu t’es déjà demandé pourquoi tu tombes encore et encore dans les mêmes galères amoureuses ? Pourquoi, malgré ta bonne volonté, malgré tout ce que tu donnes, tu finis souvent avec un cœur en miettes, une énergie à plat et cette sensation amère d’avoir tout misé… pour rien ?
Tu te dis peut-être que tu n’as pas de chance, que tu tombes toujours sur les mauvaises personnes. Ou pire encore : que c’est toi le problème. Que t’attires ce que tu mérites. Que c’est ton karma, ton lot, ton foutu destin amoureux.
Mais laisse-moi te dire un truc : ce n’est pas une malédiction. Ce n’est pas un hasard non plus. C’est un schéma émotionnel inconscient qui s’active à l’intérieur de toi. Un vieux programme qui te pousse à revivre des histoires similaires, encore et encore. Et tant que tu ne vas pas voir ce qu’il se passe en profondeur, tu peux changer de partenaire, de ville ou de coupe de cheveux, tu vas répéter le même scénario.
Mais bonne nouvelle : ces schémas, tu peux les déprogrammer. À condition de regarder la vérité en face. Même si elle dérange.
1. Tu confonds amour avec intensité
On nous a vendu un mythe. Celui de l’amour passion, de la flamme incontrôlable, des sentiments qui te retournent le bide et t’obsèdent jour et nuit. Le problème, c’est que dans la vraie vie, cette intensité-là est souvent un signal d’alarme. Mais comme on ne t’a jamais appris à l’écouter, tu le prends pour un feu vert.
Quand ça fait mal, quand c’est compliqué, quand ça te fait trembler… tu te dis que c’est “vrai”. Tu veux du feu, de la tension, du drame. Tu cherches le frisson, pas la paix. Et dès qu’une relation est douce, posée, équilibrée, tu t’ennuies. Tu crois que l’autre est “trop gentil”, “trop lisse”, “pas assez challengeant”. Alors tu repars en quête de ton shoot émotionnel. Le chaos, tu ne l’aimes pas, mais il te rassure parce que c’est familier.
Ce que t’appelles passion, c’est parfois juste ton système nerveux qui panique. Et à force de confondre l’amour avec l’adrénaline, tu t’attires des relations qui te crament de l’intérieur. L’amour n’est pas censé t’épuiser. Il est censé te nourrir.
2. T’as appris que l’amour, ça se mérite
Quand on t’a fait comprendre, très tôt, que tu devais “bien faire” pour être aimé(e), t’as enregistré une équation foireuse dans ta tête : “je vaux quelque chose si je me suradapte”. T’as intégré que ton amour-propre dépendait du regard de l’autre, de sa validation, de son attention.
Alors tu deviens expert(e) en sacrifice. Tu t’oublies pour l’autre. Tu fais des compromis jusqu’à disparaître. Et quand t’as enfin quelqu’un en face de toi qui te fait galérer, qui te donne un peu puis plus rien, qui souffle le chaud et le froid, ton cerveau se met en mode défi. Tu veux “gagner”. Gagner son amour, sa reconnaissance, sa constance.
Mais t’es pas en amour, t’es en compétition avec ton propre manque. Et ce que tu prends pour de l’amour, c’est juste l’écho d’une blessure d’enfance qui n’a jamais guéri.
Quand tu crois que l’amour doit se mériter, tu tombes systématiquement sur des personnes qui te le font payer cher.
Et c’est là que tu restes coincé(e) dans des relations où t’as l’impression d’être jamais assez bien.
3. Tu crois que l’autre va changer
Celle-là, c’est une classique. Tu vois les signaux dès le départ. La froideur, la manipulation subtile, les silences qui durent, les petites humiliations qui s’installent. Mais tu veux y croire. Tu veux croire que c’est temporaire. Que c’est à cause de son passé, de ses blessures, de ses insécurités. Tu te dis qu’avec ton amour, ta patience, ton soutien, la personne finira par changer.
Tu deviens sauveur. Tu te dis que c’est ta mission. T’as peut-être même l’impression que t’es la seule personne qui peut “l’aider”. Et tu restes. Longtemps. Trop longtemps.
Mais l’autre ne change pas. Il ou elle te promet, te jure, te rassure… pour mieux recommencer. Et toi, tu continues de donner. Jusqu’à ne plus rien avoir à donner.
L’amour ne transforme pas quelqu’un qui ne veut pas se transformer. Tu ne peux pas réveiller quelqu’un qui fait semblant de dormir.
Tu dois te rappeler que ce n’est pas ton rôle de réparer. Ton seul job, c’est d’aimer, pas de t’épuiser à recoller des morceaux qui ne veulent pas tenir ensemble.
4. T’as peur de la solitude
Tu dis peut-être que t’es à l’aise seul(e). Que t’es indépendant(e), que t’as pas besoin de quelqu’un pour exister. Et c’est peut-être vrai… en surface. Mais creuse un peu, et tu verras que ce n’est pas vraiment la solitude qui fait peur. C’est le vide.
Le vide qu’il y a quand tu ne fuis pas dans une relation. Le vide qu’il y a quand tu n’as personne à gérer, à comprendre, à sauver. Le silence intérieur qui remonte quand t’arrêtes de t’accrocher à des gens instables pour ne pas te retrouver seul(e) avec toi-même.
C’est ça, la vraie solitude : celle où t’as plus rien pour t’éviter. Et elle est nécessaire.
Parce que c’est dans cet espace-là que tu peux enfin apprendre à t’écouter, à t’aimer, à te reconstruire. C’est là que tu redeviens ton propre pilier. Et c’est à partir de là seulement que tu peux entrer dans une relation… sans te perdre dedans.
5. T’as oublié ta valeur
C’est pas que tu ne vaux rien. C’est que t’as oublié à quel point tu vaux tout. Et à force d’oublier, tu laisses les autres te traiter comme si t’étais interchangeable. Comme si ton amour était un bonus et pas un cadeau.
Tu t’excuses d’être trop, pas assez, trop sensible, trop intense, trop ceci, pas assez cela. Tu réduis ta lumière pour ne pas déranger. Tu marches sur des œufs dans des relations bancales en espérant qu’un jour, on t’acceptera pleinement.
Mais t’as pas à supplier pour recevoir ce que tu donnes naturellement.
Reconnecte avec ta valeur. Pas en mode égotrip, mais en mode “je sais ce que je mérite”. Tu mérites la paix, la sécurité émotionnelle, l’amour réciproque. Tu mérites d’être choisi(e) sans avoir à convaincre. Tu mérites d’être aimé(e) sans avoir à te diminuer.
Et le jour où tu réalises ça, tu ne tolères plus les relations toxiques. Parce qu’elles deviennent simplement… indignes de toi.
Et maintenant ?
Tu viens de lire tout ça. Peut-être que tu te sens vu(e), touché(e), peut-être même un peu remué(e). Et c’est très bien. C’est pas toujours agréable, mais c’est souvent là que le vrai changement commence. Quand t’es plus capable de te raconter des histoires. Quand tu vois le schéma, clairement. Quand tu reconnais enfin ce que tu mérites, et ce que tu ne veux plus jamais revivre.
Alors maintenant, la vraie question c’est : est-ce que tu veux continuer comme avant ? Ou est-ce que t’es prêt(e) à choisir autre chose ? Pas forcément une nouvelle relation. Mais une nouvelle relation avec toi-même.
Et si tu veux un vrai outil pour ça, je te recommande vivement les 52 exercices pour te reconnecter à toi-même, créés par Francis Machabée, une personne que je trouve sincèrement inspirante, et un expert reconnu en psychologie positive. Ce n’est pas une baguette magique, mais c’est puissant. C’est simple, concret, et ça peut vraiment t’aider à changer ta relation… à toi, avant tout. Et quand ça, ça change, tout change.
Parce qu’au fond, les relations toxiques ne sont qu’un miroir. Et quand tu changes le regard que tu poses sur toi-même, ce miroir se brise.
Tu mérites mieux que ce que tu tolères. Et c’est à toi de poser la première pierre.
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