Depuis combien de temps tu te balades avec cette impression d’être « cassé » ? De ne pas fonctionner « comme il faut » ? De toujours trop ressentir, trop penser, trop douter ? D’avoir un mode d’emploi que personne ne t’a jamais filé ? Et si cette impression de ne jamais être à la hauteur était en réalité une construction extérieure, pas une vérité intime ?
Tu crois que c’est toi le problème. Mais si je te disais que non ? Que ce mal-être que tu traînes comme une valise sans roulette n’est pas un bug… mais une réaction parfaitement logique à un système qui dysfonctionne ? Un système qui te juge avant même que tu comprennes qui tu es vraiment ? Un monde qui préfère le silence à la sincérité, le conformisme à l’authenticité.
Allez, on va remettre les pendules à l’heure. Et pas besoin d’être coach en développement personnel pour comprendre ça : un peu de lucidité, un soupçon d’humour, une bonne dose de recul, et c’est parti pour une claque salutaire.
Tu ne rentres pas dans le moule ? Normal, t’es pas une tarte.
Dès l’enfance, on t’apprend à être « comme il faut ». Sage. Discret. Poli. Ambitieux mais pas arrogant. Calme mais pas mou. Émotif mais pas trop. Bref, la version humaine d’un tableau Excel. Un être humain compressé dans des cases rigides et absurdes. On t’apprend à lisser tes émotions, à contenir ta joie, à éteindre ton feu intérieur pour coller à ce qu’on attend de toi.
Mais si t’es un feu d’artifice intérieur ? Si tu ressens tout puissance 1000 ? Si t’as besoin de sens, de beauté, de vérité ? Si t’as des élans que tu comprends même pas toi-même mais qui vibrent trop fort pour être ignorés ?
Bah là, le système te regarde en coin, hausse un sourcil, et te colle une étiquette : hypersensible, instable, paumé. Trop intense, pas adapté, trop compliqué. Trop vivant pour un monde qui préfère les zombies sociaux.
Alors tu fais quoi ? Tu t’adaptes. Tu rétrécis. Tu te plies en quatre pour entrer dans la case. Tu joues le jeu. Et un jour, t’as oublié que t’étais un être vivant, pas une fiche technique. Tu deviens performant, mais absent de toi-même.
La grande arnaque de la normalité
La société adore les gens prévisibles. Ceux qui bossent 40 heures, cochent les bonnes cases, et sourient sur les photos LinkedIn. Ceux qui ne dérangent pas. Qui marchent droit. Qui font ce qu’on attend d’eux sans trop poser de questions.
Mais si t’as des rêves chelous ? Des émotions XXL ? Un besoin viscéral de liberté ? On te regarde comme un bug dans la matrice. Comme une erreur à corriger, pas comme une richesse à comprendre. Comme si ta lumière mettait trop en évidence leur propre obscurité.
Résultat : tu te crois défectueux. Alors qu’en vrai, t’es juste trop vivant pour une société sous anesthésie. T’es ce petit signal lumineux qui dit : « Euh… y’a pas un problème dans le système là ? »
Et là, c’est pas une métaphore. Le monde moderne déteste ce qui déborde. L’émotion. La vulnérabilité. La vérité brute. Trop d’intensité, ça fait peur. Alors on apprend à se taire, à se fondre dans le décor, à devenir « fonctionnel ». Un rouage bien huilé. Mais creux.
Spoiler : tu n’es pas né pour être fonctionnel. T’es né pour être vivant. Et vibrant. Et imprévisible. Et libre. Et même, soyons fous : heureux.
Conditionné comme un toaster… mais sans bouton off
Petite enfance. Tu pleures ? « Arrête, t’es pas un bébé. » Tu bouges trop ? « Tiens-toi tranquille. » Tu poses trop de questions ? « T’obéis, un point c’est tout. » Tu rêves les yeux ouverts ? « Redescends sur terre. »
Et voilà comment on apprend à trahir qui on est. Doucement. Jour après jour. On devient un personnage socialement acceptable. Un costume avec un sourire collé. On apprend à se modeler selon les attentes des autres, en oubliant progressivement les nôtres.
On apprend à performer, pas à être. On apprend à plaire, pas à s’aimer. Et on s’étonne de se sentir vide ? De ne pas savoir qui on est ?
Le problème, c’est qu’à force, tu sais même plus qui t’es sans ce masque. Tu t’es perdu dans le rôle. Et parfois, t’as même oublié qu’il y avait un acteur derrière la façade. Tu respires, mais tu vis à moitié.
Et si t’étais pas trop… mais juste toi, en entier ?
Trop sensible ? Non. Juste connecté à ton monde intérieur. À ce radar interne que d’autres ont désactivé. Trop lent ? Non. Juste aligné avec ton rythme. Ton tempo. Ton souffle. Ton besoin d’espace. Trop rêveur ? Non. Juste pas anesthésié par la course au fric et à la performance. Juste pas conditionné à croire que l’épuisement est un signe de valeur.
Le problème n’est pas en toi. Le problème, c’est cette société qui valorise le faire au détriment de l’être, le résultat au lieu du sens, l’image plutôt que l’âme. Qui préfère des gens occupés à des gens heureux.
Tu n’as jamais été brisé. On t’a juste appris à croire que tu l’étais pour que tu rentres dans le rang. Pour que tu marches droit, même si ton cœur crie que ce n’est pas la bonne direction. On t’a vendu une version tronquée de toi-même, et tu l’as achetée à crédit.
Tu veux te réparer ? Commence par te foutre la paix.
Pas besoin de te transformer. Pas besoin de devenir un autre. Pas besoin de prouver quoi que ce soit. Juste désapprendre ce qu’on t’a injecté de force. Te déprogrammer. Lentement. Doucement. Mais sûrement. Reprendre possession de ton espace intérieur.
Reconnecte-toi à ce qui te fait vibrer. Prends du recul sur ce qu’on t’a vendu comme « la vie normale ». Autorise-toi à ressentir, à dire non, à pleurer, à rêver, à t’écouter. Bref : autorise-toi à exister. Entièrement. Authentiquement. Radicalement. Sans permission. Sans excuses.
Et si tu veux vraiment aller plus loin, je te recommande un outil que j’ai trouvé puissant, concret, et vraiment libérateur : 52 exercices pour te reconnecter à toi-même, créés par Francis Machabée, une personne que je trouve sincèrement inspirante, et un expert reconnu en psychologie positive. C’est simple, humain, sans bullshit, et surtout, ça t’aide à revenir là où tu t’étais perdu : en toi.
Parce que non, tu n’es pas brisé. T’as juste jamais eu l’espace pour être entier. Et aujourd’hui, tu peux décider de le créer. Pas à pas. En commençant par te croire capable. Capable d’être pleinement toi, sans filtre, sans peur, sans honte.
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