Faut-il souhaiter un joyeux Noël à son ex ?

Les fêtes ont ce don cruel de réveiller ce qu’on croyait endormi. Il suffit d’une chanson à la radio, d’une odeur de sapin, d’un souvenir qui passe, et soudain, le visage d’un ancien amour revient s’imposer. Tu croyais avoir tourné la page, mais décembre a cette manière étrange de t’obliger à relire les chapitres que tu pensais finis. Et là, la question se glisse doucement : faut-il lui souhaiter un joyeux Noël ? 

Ce n’est qu’une phrase, deux mots, un geste qui semble banal. Mais tu le sais, ce n’est jamais aussi simple. Derrière cette envie, il y a tout ce qu’on n’a pas dit, tout ce qu’on aurait voulu dire autrement, et ce petit espoir silencieux qu’un message pourrait rallumer quelque chose.

Ce n’est pas un message, c’est une émotion déguisée

Quand tu as envie d’écrire à ton ex à Noël, ce n’est pas seulement pour lui faire plaisir. C’est une manière de rester en contact avec une partie de toi qui n’a pas complètement accepté la fin. Ce n’est pas une faiblesse : c’est un réflexe humain. On ne se détache pas facilement de ceux qui ont compté. Pourtant, il faut être lucide : tu n’envoies pas un simple “Joyeux Noël”, tu tends la main à un souvenir. Et parfois, ce souvenir n’a plus besoin d’être touché. L’amour, même terminé, laisse des traces. Mais ces traces n’ont pas toujours besoin d’être réanimées pour être honorées.

Souvent, ce n’est pas de l’autre que tu veux des nouvelles, mais de la personne que tu étais à ce moment-là : plus vivante, plus confiante, plus amoureuse. Tu cherches à renouer avec cette version de toi. Le message devient alors un miroir. Ce n’est pas la relation que tu veux revivre, c’est l’émotion d’exister à travers quelqu’un. Et c’est là qu’il faut faire attention : cette nostalgie-là peut être trompeuse, surtout en décembre, quand tout pousse à la tendresse et à la mélancolie.

L’illusion du “juste un mot”

On se dit souvent : “C’est juste un mot, un signe de politesse, rien de plus.” Mais les mots envoyés en période de fête pèsent plus lourd qu’on le croit. Noël, c’est le moment où les gens sont les plus sensibles, où la moindre attention prend des proportions inattendues. Un simple message peut rouvrir une porte que tu avais fermée à double tour, ou te replonger dans une attente que tu croyais avoir dépassée. Tu ne contrôles ni la façon dont l’autre le recevra, ni la réponse – ou le silence – qu’il t’enverra en retour.

Ce “juste un mot” cache souvent un “et si ?”. Et si on reprenait contact ? Et si quelque chose existait encore ? Ces petites questions glissent sous la peau, et le problème, c’est qu’elles t’empêchent d’être pleinement présent à ta propre vie. Parfois, il vaut mieux supporter un peu de manque que de raviver une flamme qui ne réchauffe plus. Tu n’as rien à prouver. Tu n’as pas besoin de te montrer pour exister encore. L’amour ne disparaît pas parce qu’on cesse d’écrire ; il change simplement de forme.

Le silence n’est pas une fuite, c’est une réponse

Le silence, c’est ce que beaucoup craignent, mais c’est souvent ce qui soigne le plus. On le confond avec l’indifférence, alors qu’il peut être un signe de maturité. Choisir de ne pas écrire, c’est parfois une manière de dire : “J’ai compris.” Tu n’as pas besoin de rouvrir une histoire pour lui rendre hommage. Parfois, respecter le silence, c’est honorer ce que vous avez vécu. Tu peux envoyer de la lumière intérieurement, sans qu’aucun message ne parte. Ce n’est pas parce que tu ne cliques pas “envoyer” que ton cœur est fermé.

Et si tu sens encore le besoin de dire quelque chose, écris-le pour toi. Dans un carnet, sur ton téléphone, dans ta tête. Dis-toi tout ce que tu aurais voulu lui dire, puis garde-le pour toi. Laisse le message exister sans le livrer. C’est une manière douce de refermer la boucle, sans te condamner à la nostalgie. Parce qu’à force de chercher à prouver qu’on est passé à autre chose, on reste souvent coincé au même endroit.

Noël, ce miroir qui ne ment pas

Les fêtes mettent tout en lumière, le beau comme le douloureux. C’est une période où l’on voit clairement ce qu’on porte encore. Ce n’est pas le manque de l’autre qui te pèse le plus, c’est le vide que son absence a laissé dans ta routine émotionnelle. Avant, il y avait un message, une présence, un rituel. Maintenant, il n’y a que toi, face à toi. Et ce face-à-face, c’est le vrai cadeau caché de Noël : celui qui te ramène à ton essentiel. Ce n’est pas facile, parce qu’on s’est habitué à se définir à travers le regard de l’autre. Mais ce silence, cette distance, cette impression d’être seul… tout ça t’invite à reconstruire ton propre espace intérieur.

Alors au lieu de relancer l’ancien lien, essaie de comprendre ce qu’il représentait vraiment. Peut-être que tu ne veux pas lui parler, mais à ce que tu étais avec lui. Peut-être que ce que tu veux retrouver, c’est la légèreté, la passion, la sécurité. Et la bonne nouvelle, c’est que tu peux te les redonner à toi-même. La paix ne viendra pas d’un message envoyé dans la nuit, mais du courage de rester fidèle à ta reconstruction.

Le vrai message, c’est celui que tu t’envoies

Souhaiter un joyeux Noël à ton ex ne changera rien à l’histoire. Ce qui compte, c’est ce que tu choisis de nourrir maintenant. Tu peux écrire mille fois ce message dans ta tête, mais la seule personne à qui tu dois vraiment le souhaiter, c’est toi. Joyeux Noël à moi. À celle ou celui qui a survécu à la rupture, qui a appris à tenir debout seul, qui a traversé la nostalgie et continue d’avancer. Tu n’as pas besoin de retour. Tu n’as pas besoin d’être relu. Tu as besoin d’être vrai.

Et si tu veux vraiment offrir quelque chose à Noël, offre-toi la paix. Offre-toi une soirée sans comparaisons, sans “et si”. Offre-toi la tendresse que tu donnais aux autres et que tu t’étais oublié de donner à toi-même. Parce qu’à la fin, c’est toujours ça, le cœur de Noël : la chaleur qu’on se rend à soi après avoir voulu la chercher ailleurs.

Et si cette année, tu choisissais ton propre cadeau ?

Cette fois, au lieu de tendre la main vers le passé, tends-la vers toi. Prends soin de ce cœur qui s’est tant donné. Fais-lui une place. Donne-lui du calme. Donne-lui du vrai. Si tu ressens le besoin de te retrouver un peu, de renouer avec ce qu’il y a de plus stable en toi, il existe un parcours simple mais profond : une série d’exercices pour te reconnecter à toi-même, semaine après semaine, sans pression.

Ce n’est pas une promesse miracle, juste une façon douce d’apprendre à te choisir. C’est un programme conçu par Francis Machabée, dont l’approche sincère et humaine aide à retrouver son équilibre intérieur. Si ton cœur cherche un repère avant la nouvelle année, c’est peut-être là que commence ton vrai cadeau.

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Par Gabriel Tellier

Gabriel Tellier bouscule les certitudes et pousse à l’action. Avec un regard lucide et des conseils concrets, il aide à mieux comprendre ses blocages, à se remettre en question et à avancer vers une vie plus épanouissante.