Il y a quelque chose d’étrange dans l’air quand décembre arrive. Les gens deviennent plus sensibles, plus nerveux, plus collés à leurs insécurités. Les Fêtes réveillent un mélange de nostalgie, de manque et d’ego qui n’a rien à voir avec le véritable amour. Et c’est là que certains comportements commencent à apparaître. On te recontacte comme si de rien n’était, on t’envoie un message flou, on agit comme s’il restait “quelque chose” entre vous… alors qu’en vérité, ce n’est peut-être pas toi qu’on cherche. C’est juste la peur de se retrouver seul(e) dans un mois où tout le monde semble accompagné.
Ce mois-ci, les intentions des gens deviennent plus visibles, même dans les petits gestes. Et si tu es quelqu’un de sensible, quelqu’un qui aime sincèrement, quelqu’un qui donne sans calculer, tu peux facilement devenir la personne vers qui on revient “au cas où”. Pas par malveillance. Pas toujours consciemment. Mais parce que tu représentes une présence rassurante dans un moment où la solitude pique un peu plus fort. Et c’est exactement pour ça que tu dois faire attention : toutes les attentions ne sont pas de l’amour.
1. La personne revient soudainement en décembre, alors qu’elle était absente le reste de l’année
C’est souvent le premier signe. Tu n’entends plus parler d’elle depuis des semaines, parfois des mois, et soudain, en décembre, elle revient comme si rien n’avait changé. Pas de vraie explication. Pas d’excuse sincère. Juste un “hey, ça va ?” lancé au hasard. Ce n’est pas un hasard. C’est une peur qui parle. Une peur de passer les Fêtes dans le silence, loin des petites attentions, loin du confort émotionnel qu’on trouve chez quelqu’un qu’on sait trop gentil pour fermer la porte. Et si tu lis ça, c’est parce que tu reconnais ce type de retour-là. Celui qui n’a rien d’un vrai retour.
Quand quelqu’un revient par peur, ça se sent. Les mots sont légers, les questions superficielles, les intentions floues. Tout ressemble à un contact “pratique”. Comme si tu étais un refuge temporaire plutôt qu’un choix sincère.
2. La personne te donne juste assez d’attention pour te garder proche, mais jamais assez pour avancer
C’est le signe le plus frustrant. On te parle, mais pas trop. On t’invite, mais pas vraiment. On flirte, mais on disparaît. On te donne juste ce qu’il faut pour que tu restes accroché(e), mais jamais assez pour te donner quelque chose de concret. C’est l’entre-deux parfait pour quelqu’un qui ne veut pas être seul(e), mais qui ne veut pas non plus s’engager.
Ce type d’énergie te vide à petit feu. Tu ressors de ces échanges plus confus(e) qu’heureux(se). Tu sens que tu ne comptes pas vraiment, mais tu sens aussi qu’on ne veut pas te perdre. C’est exactement comme être assis(e) dans une salle d’attente où personne ne vient te chercher. Tu restes là, mais tu ne vas nulle part.
3. Tu sens que la connexion est plus forte quand la personne se sent seule, et plus froide quand elle va bien
C’est un signe subtil, mais brutal. La personne te parle davantage quand elle vit un moment creux, une soirée vide, une frustration personnelle. Elle te cherche dès qu’elle a besoin de validation, de chaleur, d’un petit boost émotionnel. Mais dès que sa vie reprend un peu de couleur, elle disparaît doucement. Tu redeviens invisible, comme si tu n’existais que dans les moments où elle n’a personne d’autre pour remplir le silence.
Ce n’est pas de l’amour, et ce n’est même pas de l’amitié. C’est une présence conditionnelle. Une présence qui dépend de ce que l’autre vit, pas de ce qu’il ressent pour toi. Et ça, ça fait plus mal qu’un rejet clair.
4. Tout reste flou : les intentions, les paroles, les promesses… rien n’est concret
Quand quelqu’un veut vraiment être avec toi, il te le montre clairement. Mais quand quelqu’un veut seulement éviter la solitude, il laisse tout volontairement flou. Les messages ne disent rien. Les phrases se contredisent. Les intentions changent d’une journée à l’autre. On parle d’un futur hypothétique, mais sans jamais rien poser de réel. C’est un flou qui n’est pas dû à la peur : c’est un flou entretenu pour ne pas s’engager.
Ce flou-là crée exactement l’ambiguïté parfaite pour que tu restes. Pas pleinement. Pas sereinement. Mais juste assez pour être disponible émotionnellement si jamais l’autre a besoin.
5. Tu sens que tu te bats seul(e) pour maintenir la connexion
Quand tu es une option, la relation repose entièrement sur ton effort. C’est toi qui relances. C’est toi qui proposes. C’est toi qui t’adaptes. C’est toi qui attends. Et tout ce que tu reçois en retour, ce sont des miettes d’attention qui arrivent au bon moment pour que tu ne partes pas.
Tu commences à te demander si tu n’en fais pas trop, mais tu restes parce que tu espères que ça devienne enfin réciproque. Le problème, c’est que quelqu’un qui te garde comme option ne te donnera jamais ce que tu donnes. Il n’a pas besoin. Tu restes sans qu’il se force.
6. La personne te parle surtout quand elle s’ennuie
Tu remarqueras peut-être un pattern : les messages arrivent quand l’autre n’a rien de mieux à faire. Pas après une vraie réflexion, pas après un manque sincère, mais dans un moment d’ennui. Tu deviens un antidote temporaire à son silence intérieur. Et ça, c’est l’un des signes les plus clairs que tu es une option et non un choix.
Ce n’est pas ton rôle d’être le passe-temps émotionnel de quelqu’un. Pas maintenant. Pas en décembre. Pas quand tu mérites une vraie présence, pas une présence par défaut.
7. L’énergie retombe dès que les Fêtes sont terminées
C’est probablement le signe le plus honnête de tous. Dès que janvier arrive, que l’ambiance change, que la pression sociale disparaît… l’énergie de la personne diminue. Les messages deviennent rares, les discussions perdent de l’intensité, les attentions s’évaporent. Tu vois le contraste, et tu comprends : ce n’était pas toi. C’était la saison. C’était la solitude. C’était la nostalgie. C’était le besoin, pas le sentiment.
Et ce contraste-là, aussi douloureux soit-il, est la preuve la plus claire que tu mérites mille fois mieux que ça.
Ce que tu tolères maintenant, tu le vivras encore si tu ne te choisis pas
La vraie question n’est pas de savoir si quelqu’un te garde en option. La vraie question, c’est : pourquoi est-ce que tu acceptes cette place-là ? Pourquoi tu te retiens ? Pourquoi tu laisses quelqu’un entrer et sortir de ta vie quand ça l’arrange ? Tu mérites d’être choisi(e). Tu mérites quelqu’un qui se montre, qui reste, qui construit. Pas quelqu’un qui te parle par ennui, par peur ou par saison.
Si tu veux réellement te sortir de ce genre de dynamique, ça commence par toi. Par ta connexion intérieure. Par ta capacité à t’écouter, à te respecter, à retrouver ton pouvoir émotionnel.
Il existe un parcours que j’aime recommander, un chemin doux et progressif qui t’aide à te recentrer, à te comprendre, à reprendre ta place dans ta propre vie. Chaque semaine t’amène un peu plus près de toi, un peu plus près de ta force, un peu plus près de ce que tu veux vraiment. C’est un programme imaginé par Francis Machabée, dont la sensibilité et la lucidité m’ont toujours inspiré. Et si tu veux savoir exactement ce que j’en pense, j’ai aussi écrit un article complet où je donne mon avis ici.
Tu mérites quelqu’un qui te choisit, pas quelqu’un qui a peur d’être seul(e)
Tu mérites une présence réelle, pas un besoin temporaire. Tu mérites la clarté, pas l’ambiguïté. Tu mérites d’être aimé(e) en pleine lumière, pas dans un coin discret quand quelqu’un se sent seul. Et si tu doutes encore, rappelle-toi ceci : on ne perd jamais quelqu’un qui nous choisissait vraiment. On ne perd que ceux qui n’étaient que de passage.
Décembre n’est pas là pour te rappeler ce que tu n’as pas. Il est là pour te montrer ce que tu mérites encore. Et tu mérites tellement plus que d’être une option.
