Comment le tabac prend le contrôle de notre vie ?

Comment le tabac prend le contrôle de notre vie ? Pourquoi j’ai commencé et comment j’ai arrêté. (Basé sur une introspection personnelle)

Je suis Mike BURRELL, je ne suis pas médecin, ni tabacologue, simplement un ex-fumeur qui à arrêter de se droguer. Les méthodes habituelles pour lutter contre le tabac ne fonctionnaient pas sur moi. Je pense les avoirs presque toutes testées.

Que ce soit les substituts, la cigarette électronique, l’hypnose, aucune méthode ne m’a permis de tenir mon combat contre la nicotine. Je vous livre dans cet article mon introspection qui m’a permise d’aller au delà des traitements traditionnels et de : « enfin pouvoir dire après un peu plus de deux mois ça y est je suis non- fumeur ».

Je vous livre les 6 moments clés dans la vie d’un fumeur et le pourquoi de votre tabagisme. Il est important de comprendre ces mécanismes afin de pouvoir les combattre par la suite au moment de votre arrêt.

1) Le début du tabac.

La plupart des données chiffrées que je vais vous énoncer sont issues de santé publique France. L’âge de l’expérimentation du tabac en France est en recul. Si on peut dire, entre 2014 et 2018 il est passé de 14 ans à 14,4 ans.
Je ne sais pas si on peut appeler cela un recul.

L’adolescence est la période des expérimentations et le tabac n’échappe pas à cette règle. Il faut se faire admettre du groupe que l’on à ciblé. On est rebelle, du moins c’est ce que l’on pense. Nos parents nous disent que le tabac n’est pas bon du coup, nous allons plus facilement vers le groupe des fumeurs.

À cette période de notre vie nous avons un fort besoin d’appartenance à un groupe. Et quoi de mieux, quand on est si mal dans sa peau que d’appartenir au groupe des gens « cool » ? Ceux qui sont toujours invités dans les soirées, ceux qui sont les plus rebelles. Et bien évidemment ceux qui fument.

Il y a l’appréhension de ne pas être admis dans ce groupe, mais quand on vous tend la première cigarette on sait que l’on est dans le groupe.

Et boom !!! Un super stimuli pour notre cerveau qui assimile la cigarette à une libération d’un stress.

Pour ma part j’ai l’impression d’avoir été fumeur depuis la naissance. Fumeur passif, mais fumeur quand même. Mes deux parents fumaient, à la maison, dans la voiture, … Les risques étaient déjà connus dans les années 70-80, mais on y prêtait pas ou peu d’attention.

Ensuite c’est vers 18 ans que j’ai vraiment fumé. Ma copine de l’époque était fumeuse et je pensais (bêtement) que pour qu’elle soit avec moi, je devais moi aussi fumer.

Au départ on se contente des quelques cigarettes qu’on arrive à « chiner » aux autres, et les quelques paquets dans le mois que l’on peut se payer avec notre argent de poche pour les plus chanceux.

Ça ne fait pas beaucoup de cigarettes, mais c’est une dépendance rapide qui s’inscrit en nous. Avec le recul, aujourd’hui on se dit qu’il aurait été plus simple de ne pas commencer. Mais souvenez vous de ces moments là.
Ne paraissaient-ils pas être les meilleurs moments de votre vie avec votre bande ou votre copine ?

2) La consommation augmente.

Comment la nicotine nous retourne le cerveau pour nous dire vas-y fumes-en une ?

Nous avons vu que le premier stimuli à été le stress de na pas être accepté par la bande ou la copine. Le cerveau à assimilé la cigarette que l’on a fumée, à la suite de ce stress, à une récompense pour avoir vaincu celui-ci.
Ce qui est faux en soit, mais qui est perçu comme tel.

La nicotine est un puissant psychotrope. Elle nous fait croire qu’elle nous calme alors que en fait, elle augmente notre rythme cardiaque. Voilà pourquoi, après chaque stress ressenti dans la journée, vous avez envie de votre cigarette.

De ce fait vous avez chaque jour, de plus en plus envie de fumer. Vous êtes fatigué ? Ce n’est pas un problème : la nicotine est ma copine. (Surtout accompagné de caféine ; une autre addiction pour moi).

Un peu de mélancolie ? Allez hop, une cigarette, c’est une récompense ! Pourquoi ? Je ne sais pas ! Après tout une récompense ça fait du bien au moral.

La cigarette devient le métronome de votre vie. Elle rythme chaque moment de votre vie et s’y installe de façon durable. Reprenons l’exemple de l’école, vous fumiez quand ?

Le matin en arrivant pendant que vous discutez devant le lycée, aux inter-cours, à la pause de midi. La cigarette débute et clôture chaque moment de la journée.

Ensuite vous avez quitté le lycée et vous êtes entrés dans votre vie d’adulte.
Tellement plus stressante que celle d’adolescent. (Tiens ! C’est pas ce que je pensais quand j’étais ado!) Chaque nouveau stress, chaque nouveau moment de votre vie va être rythmé par la cigarette. Elle sera et restera votre métronome.

Le stress, la fatigue et la mélancolie, heureusement ne sont pas les seuls à faire partie de notre vie. Nous accomplissons de temps à autres des choses qui nous font plaisir. Premiers bons résultat dans notre travail, première réussite en cuisine, … Il faut trouver une récompense à tout ces moments là.

Après tout c’est souvent après un gros travail que nous y sommes parvenus. Interrogeons notre cerveau dopé à la nicotine ! Ça y est je l’ai ma récompense ! Une bonne cigarette. Tu parles d’une récompense !!!

3) la force de l’habitude.

De nos jours je ne connais pas une seule personne qui ne se sente pas débordée. Nos journées se passent à un rythme effréné. Pour pouvoir en faire toujours plus nous créons des routines, des petites manies, des habitudes. La nicotine se sert, encore une fois, de toutes ces actions que nous faisons de manière instinctive.

Par exemple :

  • Tous les matins, vous sortez de chez vous et vous allez au travail.
  • Il peut y avoir plusieurs trajets possibles, mais vous emprunterez toujours celui qui vous amène devant votre bureau de tabac préféré.
  • Même si celui-ci rallonge votre temps de trajet.
  • Combien de fois ne vous êtes vous pas rendu compte que vous faisiez quelque chose ?
  • C’est plus fréquent que ce que l’on pense.
  • Ces moments de semi-conscience sont propices à la nicotine pour installer des prises de tabac.
  • Et bien évidements, ces petits instants surviennent surtout quand vous êtes dans quelque chose de routinier.

Autant les routines, et habitudes peuvent êtres profitables si elles sont réfléchies et mise en place de manière constructives, autant elles peuvent nous faire perdre du temps et de la vigilance tout au long de la journée.

Aparté :

Dans les parties qui vont suivre je vais vous livrer des réflexions qui me semblaient n’être que les miennes. Cependant pendant ma préparation j’ai été sur de nombreux forums et blogs. Je me suis alors aperçu que nous avions quasiment tous les mêmes interrogations vis-à-vis de la cigarette et de notre addiction à celle-ci.

Je vous invite d’ailleurs à fouiller le net à la recherche des blogs qui pourraient vous aider dans votre envie de ne plus fumer. (Par exemple le mien : Nouvelle vie avec Mike)

4) Prise de conscience.

Pourquoi est-ce que je fume ? 75000 décès liés au tabac chaque année. Cela devrait me faire réfléchir ! Ma mère décédée sûrement en partie à cause de son tabagisme en 2006. Rien n’y à fait !

Je me rappel très bien de ce mois de juin 2005. J’ai trente ans et je me dis qu’il est peut-être temps d’arrêter de fumer. Je prend rendez-vous chez mon médecin.

J’ignore si les médicaments type ZYBAN existaient déjà, mais à ce moment là, il me prescrit des patchs (non remboursés à l’époque). Je me colle donc ces patchs sur le bras et j’arrête de fumer. Le seul défaut de ces substituts c’est qu’en fait ce n’en sont pas.

Vous avez toujours votre dose de nicotine. La motivation n’étant pas vraiment au rendez-vous c’est un échec cuisant. Je fume même en aillant un patch collé sur ma peau. Les nausées et autres troubles liés au trop plein de nicotines n’y font rien. Je me remet à fumer de plus belle.

2006, décès de ma mère. Je ne songe même pas à arrêter, alors que les médecins me disent que son tabagismes a accéléré la propagation de son cancer à petites cellules.

Quelques années plus tard un collaborateur de mon père arrête grâce à l’hypnose. Je prend rendez-vous avec un thérapeute qui, je l’espère, va me soigner définitivement.

Après tout le collègue de mon père fume depuis bien plus longtemps que moi, alors cette fois ce sera la bonne ! Raté une fois de plus. Au bout de deux semaines à l’occasion d’une soirée je reprend d’abord une cigarette et dès le lendemain un paquet complet.

Bon, j’ai tout de même arrêté deux semaines. C’est déjà une petite victoire.
Maintenant je sais que je peux le faire. Je laisse à nouveau passer quelques années sans me soucier de mon addiction. Vous avez remarqué que je parle d’addiction ?

Pour moi, aujourd’hui, la clope est aussi néfaste et dangereuse que n’importe quelle drogue. J’essaie à nouveau d’autres méthodes, la diminution progressive, l’acupuncture, Tabac Info Service, la cigarette électronique, etc. A chaque fois c’est un échec cuisant.

Même si je parviens à rester quelques jours ou semaines sans fumer à chaque fois je reprend. Comme si je n’avais jamais arrêté. En fait tous ces arrêts n’ont étés que des mensonges, car je n’ai jamais complètement arrêté de fumer.

Je me disais toujours : « Une petite pendant l’apéro avec les copains c’est pas grave ». Mois de mai cette année(2019). Prise de conscience bien encrée cette fois. Ma femme qui avait arrêté depuis 5 ans et la naissance de notre fille reprend la cigarette en grande partie par ma faute.

Cette fois je me met à fond dans la recherche de trucs et astuces pour enfin y arriver. La première chose qui revient est la liste. Une liste dans laquelle on note les pour et les contre de la cigarette.

Je l’ai fait et en ai tiré les mêmes conclusions que le plupart des gens. La plus importante étant que la nicotine nous fait nous mentir à nous même. Elle nous fait croire à de faux bienfaits, alors qu’en réalité elle nous tue à petit feux.

Les différents sites à dispositions, qu’ils soient officiels ou non, nous expliques que le tabac est mauvais. Mais les moyens qu’ils utilisent pour le sevrage ne me conviennent pas.

Comment faire ? Au hasard de mes lectures je tombe sur des blogs de développement personnel. Là j’ai enfin trouvé des réponses indirectes, mais des réponses qui me parlent.

Il faut que je modifie ma façon de vivre et de penser pour ne plus laisser de place à cette drogue. Je m’y met à fond et détourne leurs systèmes vers mon but. J’ai quelques ratés en cour de route, mais dans l’ensemble cela se passe pas trop mal.

Je passe de 15 à 20 cigarettes par jour, à seulement 3 ou 4 par jour et ceci en trois mois. Sans trop ressentir de manque. Le manque est présent, mais est supportable.

5) Comment je me suis préparé

La préparation à laquelle je me suis astreint s’étale sur 2 mois et suis 5 clés qui vont m’accompagner jusqu’à l’arrêt total du tabac. Maintenant, je sais que cela va m’accompagner bien au delà.

Une méthode que j’avais essayée il y a quelques mois, est la méthode de Allen CARR. En gros c’est de l’auto suggestion. Je pense que cela peut fonctionner pour beaucoup de personnes et je m’étonne que l’on en parle pas plus.

Un livre à moins de 10 € pour arrêter de fumer n’est-ce pas un bon investissement ? En disant cela je me prive d’une partie de ma clientèle pour mon coaching, mais le but n’est-il pas qu’un maximum de personnes arrêtent de fumer ? (coaching que vous pourrez retrouver sur mon blogue.)

Tout cela pour vous dire que je m’en suis inspiré pour compléter ma préparation. Pensez à vous féliciter à chaque fois que vous passez outre un craving ou que vous diminuez votre consommation. Un craving qu’est ce donc ?

Il s’agit d’un terme employé par les addictologues pour définir une envie irrépressible d’une substance. J’ai eu la chance de rencontrer l’un deux pendant ma préparation qui m’a pas mal aidé dans la compréhension des mécanismes des addictions.

Revenons-en à cette préparation : j’ai commencé par diminuer progressivement ma consommation. Félicitations à moi-même à chaque palier. J’ai booster ma motivation à l’aide d’exercices journaliers faciles à réaliser, et à mettre en place à la maison.

Il s’agit de tentations contre lesquels il faut lutter réparties dans la maison.
Attention j’ai échoué sur certaines en voulant aller trop vite. J’ai également appris à économiser ma motivation.

J’ai éliminé des décisions en mettant en places des bonnes habitudes ou routines tout au long de la journée. Attention, là encore j’ai modifié trop vite le déroulement de mes journées ce qui m’a fait revenir en arrière à plusieurs reprises.

Soyez à l’écoute de vos ressentis et sachez trouver votre rythme pour les changements. J’ai appris à faire la différence entre besoin et envies. On parle d’envie de cigarettes et pas de besoin de cigarettes.

Un besoin doit rester dans ce qui est primordial pour notre survie.
Je me suis trouvé des mangeurs de cravings (c’est le nom que je leur ai trouvé). Il s’agit de mes substituts à moi. Fini les patchs ou les gommes à mâcher.

Des quartiers de pommes, une bouteille d’eau et quelques chewing-gum sans sucres. Je me suis également lancé à l’assaut d’un de mes ennemi : le stress. J’ai appris à méditer chaque matin.

En cours de journée, je me calme avec une simple technique de respiration. Je n’ai pas le temps, ni l’espace de tout vous détailler ici. Par contre je le fais dans mon coaching 😉

Ce qu’il faut retenir au final : j’ai profondément modifié ma vie de tous les jours.

Tout simplement, en optimisant mon temps et mon énergie. En vivant plus sainement, et surtout en me concentrant sur mon but. J’ai de ce fait commencé de nouvelles activités.

Par exemple pendant ma préparation je me suis fait des petites séances de sport de 7 minutes matin et soir. Il est satisfaisant de comparer les premiers résultats avec ceux obtenus à la fin des deux mois.

6) J’ai arrêté de fumer.

Cela fait, au moment ou j’écris ces lignes, un peu plus de deux mois que j’ai arrêté de fumer. Je ne vais pas vous mentir, ça n’a pas été une partie de plaisir. Loin de là. Il s’agit en fait de mon deuxième arrêt.

Le premier à complètement raté, du fait de l’annonce par ma femme de sont intention de divorcer. Je n’ai pas pu gérer. Mais cette fois-ci j’en suis à deux mois et je gère de mieux en mieux le manque de nicotine. Le fameux cap des 21 jours est maintenant derrière moi.

Et pourtant ce cap à été parmi les moments les plus difficiles du sevrage. Les premiers jours, vous avez l’impression que tout à l’odeur de la cigarette.
Que vous avez en bouche le goût de la dernière cigarette que vous avez fumée.

Heureusement cela diminue à partir du 4e jour. Les envies ou craving sont présents tout au long de la journée. Il est quelques fois difficile d’y résister mais j’ai tenu bon. Je n’ai pas attendu de bon moment, ni pour le premier ni pour le deuxième arrêt.

J’étais en plein divorce quand j’ai tout relancé pour mon deuxième arrêt.
Je n’ai pas eu la chance d’avoir un binôme pour mon 1er arrêt. Heureusement, ma nouvelle compagne m’a accompagné lors de mon deuxième arrêt, vu qu’elle fumait aussi.

Le fait de se challenger l’un, l’autre est un vrai moteur. Mes substituts maison ont bien fait leur travail. Je n’ai jamais autant mangé de pommes et de fruits en tous genres que pendant ces deux mois.

Je compte d’ailleurs bien continuer à garder une alimentation plus saine et variée. Les bienfaits sur ma santé et mon bien être sont flagrants. Je me suis inscrit dans une salle de sport. Je m’astreint à 1h30 de sport 2 à 3 fois par semaine.

Toujours plus de souffle et de résistance physique. J’ai démarrer un livre de bord dés le premier jour de mon arrêt. Que ce soit avec des notes ou lors de courtes vidéos dans lesquelles je me dis à moi-même tout ce qui se passe tout au long de la journée. Un bon pense bête pour ne pas oublier tout le chemin déjà parcouru.

Conclusion

Au bout de deux mois réellement sans tabac ma vie à changé du tout au tout. Je ne pensais pas que j’allais modifier aussi profondément mes habitudes. Non seulement j’ai quitté le statut de fumeur pour celui de non-fumeur, mais en plus j’ai repris goût au sport.

Le manque, le stress et l’irritabilité des premiers jours et premières semaines laisse place à une nouvelle personne. Je me sens plus épanoui et j’ai des nouvelles envies que ce soit pour ma vie de tous les jours ou pour ma vie professionnel. Même si je reste bien conscient qu’un fumeur reste un fumeur.

Maintenant à vous de jouer. Dites stop à la procrastination. Il n’y a pas de bon moment donc, commencez à venir du côté des non-fumeurs dés aujourd’hui. Merci de m’avoir lu. Passez une agréable journée.

Article proposé par Mike BURRELL du blog Nouvelle vie avec Mike.

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Par Mike Burrell

En deux ans j'ai arrêté de fumer, perdu du poids et complètement modifié ma vie. J'aime apprendre et tester de nouvelles choses et façons d'être, mais également partager mes découvertes et expérimentations.