Tu veux aimer. T’y crois. T’as envie d’y arriver. Tu te dis que cette fois, tu vas faire mieux. Que tu vas pas tout foutre en l’air. Et pourtant… ça recommence. Tu t’emballes trop vite ou tu fuis dès que ça devient sérieux. Tu t’attaches trop ou tu bloques dès qu’on te montre de l’amour. Tu fais trop. Ou pas assez. Et au final ? Ça pète. Encore. Et tu te retrouves à ruminer, à ressasser, à te dire que t’es cassé.e. Qu’il y a un truc chez toi qui cloche.
Et là, tu te dis que le problème vient peut-être de toi. Que t’es « trop » ou « pas assez ». Que tu mérites pas d’être aimé.e. Ou pire : que tu détruis ce que tu veux le plus. Et tu sais quoi ? Tu n’es pas seul.e. On est des milliers à vivre ce truc-là. Et la bonne nouvelle, c’est que ça se déconstruit. Ce n’est pas une fatalité. C’est un mécanisme. Un schéma que tu peux comprendre, changer, transformer.
Alors on va aller voir, ensemble, pourquoi tu gâches tes relations. Et surtout : comment tu peux arrêter de répéter ces mêmes scénarios qui te rendent malheureux.se à chaque fois. Parce qu’il n’est jamais trop tard pour réapprendre à aimer. Et surtout, à t’aimer.
1. Tu crois qu’il faut mériter l’amour
Tu penses que tu dois prouver ta valeur, montrer que tu es digne d’être aimé.e. Résultat ? Tu t’oublies. Tu donnes trop. Tu t’adaptes. Tu acceptes l’inacceptable. Et à force de vouloir qu’on t’aime, tu perds qui tu es. Tu deviens un rôle, une version de toi-même édulcorée. Une personne qui donne tout, sauf le plus important : sa vérité.
Tu n’es pas là pour mériter l’amour. Tu es là pour le vivre. L’amour vrai ne demande pas de performance. Il te reconnaît, il t’accueille. Si tu dois sans cesse faire tes preuves pour être aimé.e, alors ce n’est pas de l’amour. C’est une dépendance émotionnelle déguisée.
2. Tu as peur d’être rejeté.e (alors tu sabotes avant que ça fasse mal)
Tu préfères partir avant qu’on t’abandonne. Tu deviens froid.e, distant.e, tu testes l’autre pour voir s’il tient le coup. Tu provoques des conflits pour te rassurer. C’est un mécanisme de défense. Tu veux te protéger. Mais ce que tu fais surtout, c’est t’empêcher de recevoir. Parce que le rejet fait peur. Et parfois, tu préfères avoir raison (encore une fois) plutôt que d’oser rester et aimer malgré la peur.
C’est comme si tu portais en toi cette certitude inconsciente que ça va finir mal. Et donc, autant précipiter la chute pour éviter la surprise. Sauf que tu te prives de vivre l’amour dans sa profondeur. Et tu renforces, chaque fois, le même scénario douloureux.
3. Tu n’as jamais appris à aimer sainement
On t’a appris l’amour conditionnel. L’amour dramatique. L’amour sacrifice. L’amour dépendance. Pas l’amour vrai. Celui qui laisse respirer. Qui n’a pas besoin de contrôle. Qui respecte les silences. Et comme tu ne connais que les relations où ça fait mal… quand ça va bien, tu paniques. Tu crois que c’est fade, que c’est pas réel. Alors tu casses tout. Sans le vouloir.
Aimer sainement, ça ne s’invente pas. Ça s’apprend. Et ça demande parfois de désapprendre ce qu’on a toujours vu, toujours vécu. Tu ne peux pas créer une relation stable si ton référentiel d’amour, c’est la douleur.
4. Tu ne t’aimes pas assez pour croire qu’on peut t’aimer
T’as beau vouloir de l’amour, tu ne crois pas vraiment que tu le mérites. Du coup, dès que quelqu’un s’approche, tu cherches la faille. Tu doutes. Tu sabotes. Tu rejettes ce qu’on t’offre parce que tu crois, au fond, que ce n’est pas pour toi. C’est pas une question de volonté. C’est une question de valeur perçue. Tant que tu ne guéris pas ton rapport à toi, tu repousseras ce qui te nourrit.
Et là, il faut être honnête : si tu n’as jamais appris à t’aimer sans condition, tu auras du mal à recevoir un amour inconditionnel. Parce que tu le remettras sans cesse en question. Et ça, ça épuise les deux.
5. Tu confonds amour et sécurité absolue
Tu veux une personne qui ne te fasse jamais douter, jamais trembler, jamais flipper. Mais aimer, c’est accepter une part d’incertitude. C’est accepter que l’autre est libre. Que tu ne peux pas tout contrôler. Et plus tu veux verrouiller l’amour, plus il s’étouffe. Les gens heureux en amour ne sont pas ceux qui n’ont jamais peur. Ce sont ceux qui aiment malgré la peur.
L’amour, ce n’est pas la garantie que rien ne bougera jamais. C’est la décision de rester ouvert, présent, engagé… même quand rien n’est sûr. Et ça demande du courage. Pas des garanties.
6. Tu veux que l’autre te répare
Tu veux qu’il ou elle comble tes manques, te valide, t’apaise, te sécurise. Mais c’est pas le rôle de l’autre. L’amour n’est pas une béquille. C’est une danse. Une co-création. Tant que tu cherches un sauveur, tu ne seras jamais vraiment en lien. Tu seras dans le besoin, pas dans l’ouverture. Tu dois apprendre à te donner ce que tu attends désespérément de l’autre.
Ce que tu cherches à l’extérieur, c’est souvent ce que tu refuses de te donner à toi-même. Et ça, c’est un appel à te rencontrer. Pas à attendre qu’un autre te « complète ».
7. Tu n’as pas guéri ce que l’ancien a brisé
Tu entres dans une nouvelle relation avec les blessures de l’ancienne. Tu projettes, tu généralises, tu compares. Et tu fais payer à cette nouvelle personne ce que quelqu’un d’autre t’a fait. C’est humain. Mais c’est aussi injuste. Tu dois faire de la place en toi. Pas pour oublier, mais pour ne plus confondre passé et présent.
La mémoire émotionnelle est puissante. Si tu ne la nettoies pas, elle devient un filtre. Et tu finis par voir tout le monde à travers les lunettes de ta douleur. Alors qu’il est temps de regarder avec les yeux du cœur, pas avec les cicatrices.
Et maintenant, tu fais quoi ?
Tu peux continuer à répéter les mêmes schémas. À saboter ce qui pourrait te rendre heureux.se. À t’en vouloir, à culpabiliser, à croire que t’es pas fait.e pour l’amour. Ou tu peux décider que ça suffit. Que t’as le droit d’aimer sans te perdre. D’être aimé.e sans avoir à tout prouver. Que t’as le droit à un amour vivant, imparfait, mais vrai.
Tu peux décider de te choisir. De te reconstruire. D’apprendre à aimer autrement. Pas avec la peur. Pas avec la stratégie. Avec ta vérité. Ta vulnérabilité. Ton courage. Et ça, c’est déjà un immense pas.
Et si tu veux un coup de main pour te reconnecter à toi, pour comprendre ce qui se joue en profondeur dans tes relations, je te recommande ces 52 exercices créés par Francis Machabée, un expert que je trouve vraiment inspirant, parce qu’il allie psychologie et humanité avec une finesse rare. Ces exercices, je les ai vus faire des déclics. Des vrais. Ils t’aident à revenir à toi, à reprendre ton pouvoir émotionnel. Et à arrêter de saboter ce qui peut te rendre heureux.se.
Tu n’es pas brisé.e. Tu es juste prêt.e à aimer autrement
Ce n’est pas trop tard. Tu n’es pas foutu.e. Tu n’es pas condamné.e à rejouer éternellement le même film. Tu peux te choisir. Te comprendre. T’aimer. Et à partir de là… créer une relation qui ne sera plus une lutte, mais un espace. Un endroit où tu peux être toi, sans avoir peur. Et ça, crois-moi, c’est possible. Même pour toi. Surtout pour toi.
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