Tu dis que ça va. Tu souris. Tu continues comme si de rien n’était. Tu fais bonne figure, tu t’appliques à paraître fort ou forte, comme si tout roulait. Mais au fond, t’es juste devenu expert dans l’art de tout contenir. De tout enfouir. De tout cacher derrière ce masque discret qu’on appelle “ça va”.
Et pourtant… ce masque-là, il pèse. Il étouffe. Il te rend invisible jusque dans ta propre douleur. Parce qu’il y a des blessures qu’on ne crie pas, qu’on n’ose pas nommer, qu’on recouvre de silences bien polis. Des douleurs qu’on banalise, qu’on étouffe à coups de routines, de sourires automatiques, de phrases toutes faites. Voilà celles qu’on traîne souvent sans même s’en rendre compte, celles qu’on dissimule derrière ce réflexe de survie socialement accepté : faire semblant d’aller bien.
On vit dans une société où il faut aller vite, sourire, performer, tenir bon, même quand tout s’écroule dedans. On s’est habitué à répondre “ça va” par automatisme, comme un bouclier, comme une politesse sociale qui masque des tempêtes intérieures. Parce qu’avouer sa peine, sa fatigue, son besoin de pause, c’est encore trop souvent perçu comme une faiblesse. Alors on se blinde. On s’efface. On se tait. Et on espère que ça finira par passer tout seul…
Mais à force de tout contenir, on finit par se perdre. Par s’oublier. Par s’éteindre à petit feu. Il est temps de remettre des mots là où on a mis des masques. Il est temps d’aller voir ce qu’il y a vraiment derrière ce fameux “tout va bien”.
1. La fatigue émotionnelle qu’on ne sait plus nommer
Tu tiens debout, tu fonctionnes, tu réponds aux attentes. Mais à l’intérieur, c’est l’effondrement en sourdine. Une fatigue qui n’est pas physique, mais existentielle. Le genre d’usure qui ne se repose jamais. Le genre de vide que même une nuit complète de sommeil ne guérit pas. Cette sensation floue de lassitude profonde, d’usure intérieure, de perte d’élan vital. Tu continues, mais sans saveur, sans vibration, comme si tout devenait mécanique.
Et comme personne ne le voit, tu continues. Parce que c’est plus simple de dire “ça va” que d’avouer que t’es au bout du rouleau sans même savoir pourquoi. Parce que c’est difficile d’expliquer ce type de fatigue, celle qui n’a pas de cause précise, juste un trop-plein accumulé… et un vide qui s’installe en silence.
2. La peur d’être un fardeau pour les autres
Tu te tais pour ne pas déranger. Tu ravales ce que tu ressens parce que tu crois que ce n’est pas si grave. Tu te répètes que d’autres ont pire. Alors tu gardes tout pour toi. Tu portes tout, en silence, même quand c’est trop lourd, même quand ça t’épuise. Tu préfères t’effacer plutôt que de risquer d’exister trop fort.
Tu crois que c’est de la force. Mais c’est souvent juste de la peur. La peur de déranger, de prendre trop de place, d’user la patience de ceux que tu aimes. Alors tu te fabriques ce masque de solidité, pendant que ça s’effondre dedans. Tu fais semblant de ne pas avoir besoin d’aide, alors que tu meurs d’envie que quelqu’un te dise : « Tu peux poser tout ça ici, je suis là. »
3. Le sentiment de solitude même entouré
Tu ris avec les autres, tu participes, tu donnes l’illusion d’être là… mais tu ne te sens pas vraiment présent. Comme si t’étais toujours un peu ailleurs. Comme si personne ne voyait vraiment ce que tu traverses. Tu peux être entouré de monde et pourtant te sentir profondément seul, déconnecté, incompris.
C’est cette solitude-là qui fait le plus mal. Celle qui existe au milieu des gens, celle que tu ressens même dans les bras de quelqu’un. Une absence d’écho, un manque de lien profond, un vide que les autres ne perçoivent pas. Et tu finis par penser que c’est toi le problème, que tu demandes trop, que tu es « trop sensible », alors qu’au fond, tu as juste soif de présence vraie, de lien sincère.
4. La colère rentrée qui bouillonne en silence
Tu dis que tout va bien, mais au fond, t’es en colère. Contre toi, contre les autres, contre la vie. Contre toutes les fois où tu t’es tu. Toutes les fois où t’as encaissé sans rien dire. Toutes les fois où t’as laissé passer des choses qui t’ont blessé. Et maintenant, ça te brûle à l’intérieur.
Mais tu continues de sourire, parce que tu ne veux pas passer pour celui ou celle qui exagère. Alors tu retiens. Tu enfouis. Et cette colère silencieuse devient un poison lent… un poids intérieur que personne ne soupçonne. Parfois, tu t’agaces pour des broutilles, tu exploses pour une goutte, parce que ton vase déborde depuis bien trop longtemps. Ce n’est pas de l’humeur… c’est de la douleur mal exprimée.
5. L’estime de soi qui s’effrite lentement
Quand tu fais semblant trop longtemps, tu finis par te perdre. Tu ne sais plus si tu souris vraiment ou si tu fais juste ce qu’on attend de toi. Tu ne sais plus si tu te respectes ou si tu t’effaces sans t’en rendre compte. Tu t’éloignes de toi à force de vouloir être acceptable pour les autres.
Et peu à peu, ton estime de toi s’use. Tu doutes de ta valeur. Tu doutes de ta place. Tu doutes même de ce que tu mérites. Le masque devient ton identité, et tu oublies peu à peu qui tu es vraiment derrière. Tu t’habitues à ne pas te choisir, à ne pas t’écouter, à ne pas exister pleinement. Et un jour, tu réalises que tu ne sais plus comment t’aimer.
6. Le besoin d’amour que tu n’oses plus exprimer
Tu donnes, tu écoutes, tu prends soin des autres. Mais au fond, tu crèves d’un manque que tu n’oses plus dire. Tu fais semblant que ça ne te touche plus, que t’es devenu indépendant, que t’as plus besoin de rien. Tu fais croire que t’es solide, que tu n’attends plus rien de personne… mais c’est faux.
Parce qu’en silence, t’espères encore. Qu’on te comprenne sans que tu sois obligé de l’expliquer. Qu’on te voie, qu’on te tende la main, qu’on te choisisse sans condition. Tu veux juste être aimé pour vrai… mais t’as appris à le cacher derrière le fameux “tout va bien”. Et au fond, tu voudrais juste pouvoir dire : « J’ai besoin d’être aimé, sans devoir le mériter, sans devoir le prouver. »
Ce que tu caches mérite d’être vu
Et peut-être que le premier geste d’amour que tu peux t’offrir… c’est d’enlever ce masque, ne serait-ce qu’un instant, juste pour te reconnecter à ce qui se passe vraiment en toi. Juste pour respirer enfin, sans filtre, sans rôle, sans devoir prouver que tu vas bien alors que t’as juste besoin d’être entendu.
Tu mérites plus qu’un rôle. Tu mérites d’exister pleinement, pas juste de survivre en silence. Tu mérites de te retrouver, de te choisir, de te reconnecter à tout ce que tu as trop longtemps tu. Tu mérites de guérir à ton rythme, de ressentir pleinement, de t’accueillir dans ta vérité.
Parce que ce que tu caches n’est pas un défaut. C’est souvent ce qui te rend profondément humain. Et peut-être qu’en montrant ta vulnérabilité, tu offres aussi aux autres le courage de montrer la leur.
Et si tu sens que ce masque t’étouffe depuis trop longtemps… si tu sens que t’as besoin de reprendre ton souffle, ton axe, ton pouvoir… alors peut-être que c’est le bon moment pour entamer un vrai retour à toi. Pas à pas. En profondeur. Sans pression. Juste avec sincérité.
Je te recommande vivement les 52 semaines pour reprendre le pouvoir sur ta vie, créées par Francis Machabée, une personne d’une authenticité rare, dont la vision m’inspire profondément. C’est un accompagnement puissant, structuré, qui t’amène à te reconnecter à toi-même sur toute une année, à ton rythme, semaine après semaine.
Pas demain. Pas plus tard. Maintenant.
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